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Les positions de Monique Baujard dérangent les évêques fidèles au Christ

Article du Salon Beige - Juin 2014
Directrice du Service national famille et société de la conférence des évêques de France, Monique Baujard fait l'objet de sévères critiques quant à sa fidélité au Magistère de l'Eglise. Nous avons déjà vu que le livret du Conseil Famille et Société, résumant la Doctrine Sociale de l'Eglise, intitulé «Notre Bien commun», proposait quelques aspects étranges.

Par ailleurs, son invitation de l'idéologue du gender Fabienne Brugère à une journée de formation des responsables diocésains de la pastorale familiale, le 19 mars dernier, avait provoqué une levée de boucliers, jusque parmi les évêques. Cette polémique avait heureusement amené Mgr Pontier à annuler la venue de Mme Brugère, venue dont bon nombre d'évêques n'avaient pas été informés.

Dans le même registre, nous avions pu lire avec stupéfaction sa critique ouverte à l'endroit de l'encyclique Humanae vitae de Paul VI, allant même jusqu'à suggérer que le Pape François pourrait - à l'occasion sans doute du prochain synode sur la famille ? - en modifier la doctrine.

Nous avons même vu qu'elle se plaignait que les évêques de France soient trop attentifs à leur communion avec l'évêque de Rome, comme si l'Eglise de France était une sorte d'Eglise autocéphale ! 

Enfin, sur le grave sujet de l'avortement, elle a osé affirmer tout récemment, lors du Conseil d'administration de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) en mars dernier, que l'avortement est un droit des femmes. Cette remarque fait visiblement du bruit puisque, à notre connaissance, au moins deux cardinaux supérieurs de dicastères à Rome en sont informés et plusieurs évêques français pensent faire part de leur inquiétude à Mgr Grallet, archevêque de Strasbourg représentant la CEF à la COMECE. Et 3 évêques membres de la COMECE ont fait savoir qu'ils comptaient en référer à l'autorité.

Dans la Constitution Gaudium et Spes, le Concile Vatican II écrit :
"La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables."

Dans Evangelium Vitae, saint Jean-Paul II écrivait :
"Revendiquer le droit à l'avortement, à l'infanticide, à l'euthanasie,et le reconnaître légalement, cela revient à attribuer à la liberté humaine un sens pervers et injuste, d'un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres."

Dans son discours au corps diplomatique, le pape François a déclaré :
"la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur".

Le Catéchisme de l’Eglise Catholique affirme :
§ 2272 La coopération formelle à un avortement constitue une faute grave. L’Église sanctionne d’une peine canonique d’excommunication ce délit contre la vie humaine. " 

Qui procure un avortement, si l’effet s’en suit, encourt l’excommunication latæ sententiæ " (CIC, can. 1398) " par le fait même de la commission du délit " ( CIC, can. 1314) et aux conditions prévues par le Droit (cf. CIC, can. 1323-1324). 

L’Église n’entend pas ainsi restreindre le champ de la miséricorde. Elle manifeste la gravité du crime commis, le dommage irréparable causé à l’innocent mis à mort, à ses parents et à toute la société.

§ 2273 Le droit inaliénable à la vie de tout individu humain innocent constitue un élément constitutif de la société civile et de sa législation :

" Les droits inaliénables de la personne devront être reconnus et respectés par la société civile et l’autorité politique. Les droits de l’homme ne dépendent ni des individus, ni des parents, et ne représentent pas même une concession de la société et de l’état ; ils appartiennent à la nature humaine et sont inhérents à la personne en raison de l’acte créateur dont elle tire son origine. Parmi ces droits fondamentaux, il faut nommer le droit à la vie et à l’intégrité physique de tout être humain depuis la conception jusqu’à la mort " (CDF, instr. " Donum vitæ " 3).

" Dans le moment où une loi positive prive une catégorie d’êtres humains de la protection que la législation civile doit leur accorder, l’Etat en vient à nier l’égalité de tous devant la loi. Quand l’Etat ne met pas sa force au service des droits de tous les citoyens, et en particulier des plus faibles, les fondements même d’un état de droit se trouvent menacés... Comme conséquence du respect et de la protection qui doivent être assurés à l’enfant dès le moment de sa conception, la loi devra prévoir des sanctions pénales appropriées pour toute violation délibérée de ses droits " (CDF, instr. " Donum vitæ " 3)

§ 2274 Puisqu’il doit être traité comme une personne, dès la conception, l’embryon devra être défendu dans son intégrité, soigné et guéri, dans la mesure du possible comme tout autre être humain.


Au vu de ces éléments, Mme Monique Baujard peut-elle rester Directrice du Service national famille et société de la conférence des évêques de France ?