vendredi

Ascension et Pentecôte

Présentation des deux fêtes :

L'Ascension

La Pentecôte


La Pentecôte expliquée par des enfants



"Le Seigneur est avec nous : croyez-vous cela ?"
 Allocution du pape François lors du jeudi de l'Ascension

"Les Actes des apôtres racontent cet épisode, le détachement final du Seigneur Jésus de ses disciples et de ce monde (Cf. Ac 1, 2.9).

Mais l’Evangile de Matthieu rapporte la consigne de Jésus à ses disciples : l’invitation à aller, à partir annoncer à tous les peuples son message de salut (cf. Mt 28,16-20). “Aller”, ou mieux, “partir” devient le mot clef de la fête d’aujourd’hui : Jésus part vers le Père et il commande à ses disciples de partir vers le monde. Jésus part, il monte au Ciel, c’est-à-dire qu’il retourne au Père par qui il a été envoyé dans le monde. Il a fait son travail il revient vers le Père.

Mais il ne s’agit pas d’une séparation, parce qu’Il reste à jamais avec nous, sous une forme nouvelle. Par son Ascension, le Seigneur ressuscité attire le regard des apôtres – et le nôtre aussi – vers les hauteurs du Ciel pur nous montrer que le terme de notre chemin, c’est le Père. Lui-même avait dit qu’il s’en serait allé pour nous préparer une place au Ciel.

Cependant Jésus demeure présent et agissant dans les événements de l’histoire humaine, avec la puissance et les dons de son Esprit. Il est auprès de chacun de nous, même si nous ne le voyons pas de nos yeux, il est là ! Il nous accompagne, il nous guide, il nous prend par la main, il nous relève quand nous tombons. Jésus ressuscité est proche des chrétiens persécutés et qui souffrent de discriminations. Il est proche de tout homme et toute femme qui souffre.

Il est proche de nous tous, aujourd’hui aussi il est avec nous sur la place! Le Seigneur est avec nous : croyez-vous cela ? Disons-le ensemble: « Le Seigneur est avec nous ! » Tous ! « Le Seigneur est avec nous ! » Encore une fois : « Le Seigneur est avec nous ! »

Et quand Jésus va au Ciel, il apporte un cadeau au Père : vous avez pensé à cela ? Quel est le cadeau que Jésus apporte au Père ? Ses plaies ! Voilà le cadeau que Jésus apporte au Père : son Corps est très beau, sans les bleus sans les blessures de la flagellation : très beau ! Mais, il a conservé ses plaies. Et quand il va au Père, il lui dit au : « Voilà, Père, le prix du pardon que tu donnes ». Et quand le Père voit les plaies de Jésus, il nous pardonne toujours.

Pas parce que nous sommes bons, non ! Mais parce que Lui a payé pour nous ! En regardant les plaies de Jésus, le Père devient plus miséricordieux… plus grand. C’est la grande œuvre de Jésus aujourd’hui au Ciel : il fait voit au Père le prix du pardon, ses plaies. C’est beau cela ! N’ayez pas peur de demander pardon ! Il pardonne toujours! N’ayez pas peur! Parce qu’il regarde les plaies de Jésus, il regarde notre péché et il le pardonne.

Mais Jésus est aussi présent par l’Eglise qu’il a envoyée prolonger sa mission. Les dernières paroles de Jésus à ses disciples est le commandement de partir : « Allez et de toutes les nations faites des disciples » (Mt 28,19). C’est un commandement précis, ce n’est pas facultatif ! La communauté chrétienne est une communauté “en sortie”, une communauté “en partance”. Plus encore, l’Eglise est née “en sortie” ! Vous allez me dire : mais les communautés contemplatives ? Oui, elles aussi, parce qu’elles sont toujours « en sortie » par la prière, le cœur ouvert au monde, aux horizons de Dieu. Et les personnes âgées, et les malades ? Eux aussi, par leur prière et l’union aux plaies de Jésus.

A ses disciples missionnaires Jésus dit: “Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde” (v. 20). Seuls, sans Jésus, nous ne pouvons rien faire ! Dans l’oeuvre apostolique, nos forces ne suffisent pas, ni nos ressources, nos structures, même si elles sont nécessaires. Mais elles ne suffisent pas. Sans la présence du Seigneur et sans la force de son Esprit, notre travail, même bien organisé, s’avère inefficace.

Et ainsi, nous allons dire aux gens qui est Jésus. Mais je voudrais que vous n’oubliiez pas le cadeau que Jésus a apporté au Père.  Quel est ce cadeau ? Oui, ses plaies. Parce que par ces plaies il fait voir au Père le prix de son pardon.

Avec Jésus, Marie notre mère nous accompagne aussi. Elle est déjà dans la maison du Père, c’est la Reine du Ciel et c’est ainsi que nous l’invoquons en ce temps. Mais, comme Jésus, elle est avec nous, c’est la Mère de notre espérance."

mardi

Voyage du pape François en Terre Sainte

A la rencontre des réalités religieuses, historiques, sociales et politiques


Le voyage du pape François a débuté à Amman, Bethléem et s'est terminé à  Jérusalem (du samedi 24 mai au lundi 26 mai 2014), en voici le programme détaillé: un marathon qui comporte 14 discours, une déclaration historique, plus de 25 rendez-vous et 3 messes, dont 2 en plein-air (Amman, Bethléem) et une à huis-clos (le site oblige: Cénacle de Jérusalem). Une volonté de rencontrer toutes les réalités de Terre Sainte et de renforcer le dialogue bilatéral dans toutes ces directions.


Le titre officiel du voyage est: "Pèlerinage de Sa Sainteté François en Terre Sainte à l'occasion du 50e anniversaire de la rencontre à Jérusalem entre le pape Paul VI et le patriarche Athénagoras". La Déclaration commune avec Bartholomaios, dimanche, 25 mai, se veut donc le coeur du voyage.

Le pape s'est rendu dans des lieux visités par ses prédécesseurs : le site du Baptême du Christ, en Jordanie (visité par Benoît XVI qui avait béni à Rome la maquette du projet), Stade de Amman (Jean-Paul II), Bethléem (Jean-Paul II et Benoît XVI), Camp de réfugiés (mais pour rencontrer les enfants de 3 camps), Saint-Sépulcre, Mémorial de la Shoah de Yad VaShem, Mur Occidental, Cénacle, rencontre du président Peres et du Premier ministre.

Mais il a fait des gestes nouveaux, entre autres la rencontre avec les réfugiés (Syrie, Palestine, Irak) en Jordanie et les handicapés (du Centre Notre-Dame de la paix de Amman), le déjeuner avec des familles palestiniennes, la déclaration commune avec Bartholomaios sa visite privée à l'église orthodoxe du Mont des Oliviers pour y rencontrer le patriarche, la visite au Grand Muphti sur l'esplanade des mosquées, et aux deux Grands rabbins, la prière pour les victimes juives du terrorisme et sa prière devant le mur de la séparation.


Programme du voyage du pape François

Samedi 24 mai : Amman, 3 discours

8h15 : Départ de L’aéroport de Fiumicino pour Amman (2.365 Km, 3h 45, ALITALIA, A 320).

13h00 : Arrivée à l’aéroport Queen Alia de Amman.

13h45 : Bienvenue au palais royal Al-Husseini de Amman.

Visite de courtoisie au roi Abdallah et à la reine Rania de Jordanie.

14h20 : Rencontre avec les autorités du royaume. Discours du pape François (1).

16h00 : MESSE, stade international de Amman. Homélie du pape (2).

19h00 : Visite au site du Baptême du Christ, Béthanie sur l’autre rive du Jourdain.

19h15 : Rencontre avec des réfugiés syriens et irakiens, ainsi qu'avec des jeunes handicapés : église de Béthanie. Discours du pape (3).

Dimanche 25 mai : Bethléem, 3 discours

8h15 : Congé à l’aéroport Queen Alia.

8h30 : Départ de l’aéroport Queen Alia pour Bethléem (75 Km, 50 mn, Superpuma).

9h20 : Arrivée à l’héliport de Bethléem.

9h30 : Bienvenue, palais présidentiel de Bethléem.

Indiquée comme :“Visite de courtoisie au président de l’Etat de Palestine”

10h00 : Rencontre avec les autorités palestiniennes. Discours du pape (4).

11h00 : MESSE sur la place de la Crêche. Homélie (5).

Prière du Regina Coeli. Allocution (6).

13h30 : Déjeuner avec des familles palestiniennes, couvent franciscain de Casa Nova.

15h00 : VISITE privée à la grotte de la Nativité (basilique de la Nativité).

15h20 : Rencontre avec les enfants des camps de réfugiés (DHEISHEH, AIDA et BEIT JIBRIN), au Phoenix Center de Dheisheh.

15h45 : “Congé de l’Etat de Palestine”, héliport de Bethléem.

16h00 : Départ en hélicoptère pour l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv

Dimanche 25 mai : arrivée en Israël, 2 discours

 16h30 : Bienvenue à Ben Gourion. Discours du pape (7)

17h15 : Départ en hélicoptère pour Jérusalem.

17h45 : Arrivée à l’héliport du Mont Scopus (site de l’Université hébraïque).

18h15 : Rencontre privée avec le Patriarche oecuménique Bartholomaios Ier à la délégation apostolique de Jérusalem. Signature d’une déclaration commune.

19h00 : Saint-Sépulcre (Basilique de la résurrection) : Rencontre oecuménique pour le 50e anniversaire de la rencontre de Paul VI avec  Athénagoras : discours du pape François (8).

Le Saint Sépulcre

20h15 : Dîner avec les patriarches et les évêques et la suite papale

La journée en Palestine du Pape François

Lundi 26 mai: Israël, 6 discours

8h15 : Visite au grand muphti de Jérusalem, sur l’esplanade des mosquées. Discours du pape (9).

Le dôme du rocher

9h10 : Visite du “Mur Occidental” ou Mur des Lamentations, le “Kotel”, Jérusalem.

9h45 : Fleurs au Mont Herzl (mémorial de la Shoah et des Justes) Jérusalem.

10h00 : Mémorial de YAD VASHEM, Jérusalem. Discours du pape (10).

10h45 : Visite de Courtoisie aux deux grands rabbins d’Israël, Centre Heichal Shlomo, près de la Grande Synagogue. Discours (11).

11h45 : Visite de Courtoisie au président d’Israël, Shimon Peres. Palais présidentiel, Jérusalem. Discours (12).

13h00 : Audience privée au Premier ministre Benjamin Netanyahou. Centre Notre-Dame de Jérusalem

13h30 : Déjeuner avec la suite papale, Notre-Dame de Jérusalem.

15h30 : Visite privée, au Patriarche Bartholomaios. Eglise orthodoxe Viri Galileai, Mont des Oliviers.

16h00 : Rencontre avec le clergé, les consacrés, les séminaristes. Eglise de Gethsémani, Jardin des Oliviers. Discours (13)

17h20 : MESSE avec les évêques de Terre Sainte. Cénacle de Jérusalem. Homélie (14).

Le Cénacle

19h30 : Départ du Mont Scopus pour l’aéroport Ben Gourion de Tel Aviv.

20h00 : Congé à  Ben Gourion, Tel Aviv.

20h15 : Départ de Ben Gourion pour Rome, Ciampino (2.250 Km, 3h 45, EL AL, B 767).

23h00 : Arrivée à Rome, Ciampino.

Conférence de presse du Pape François dans l'avion au retour de Terre Sainte


Le Pape François revient sur son voyage en Terre Sainte

Pape François : les abus sexuels sur mineurs, comme une "messe noire"

Le scandale


Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 18
Le scandale contre un petit

 5 "Quiconque accueille un petit enfant tel que lui à cause de mon nom, c'est moi qu'il accueille. 6 Mais si quelqu'un doit scandaliser l'un de ces petits qui croient en moi, il serait préférable pour lui de se voir suspendre autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d'être englouti en pleine mer. 7 Malheur au monde à cause des scandales! Il est fatal, certes, qu'il arrive des scandales, mais malheur à l'homme par qui le scandale arrive!

 8 "Si ta main ou ton pied sont pour toi une occasion de péché, coupe-les et jette-les loin de toi: mieux vaut pour toi entrer dans la Vie manchot ou estropié que d'être jeté avec tes deux mains ou tes deux pieds dans le feu éternel. 9 Et si ton œil est pour toi une occasion de péché, arrache-le et jette-le loin de toi: mieux vaut pour toi entrer borgne dans la Vie que d'être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne de feu.

10 "Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits: car, je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux. 

Évangile selon Saint Luc, chapitre 17

1 Puis il dit à ses disciples: "Il est impossible que les scandales n'arrivent pas, mais malheur à celui par qui ils arrivent!. 2 Mieux vaudrait pour lui se voir passer autour du cou une pierre à moudre et être jeté à la mer que de scandaliser un seul de ces petits.

 3 Prenez garde à vous!  "Si ton frère vient à pécher, réprimande-le et, s'il se repent, remets-lui. 4 Et si sept fois le jour il pèche contre toi et que sept fois il revienne à toi, en disant: Je me repens, tu lui remettras."

Évangile selon Saint Matthieu, chapitre 13
Explication de la parabole de l'ivraie

 36 Alors, laissant les foules, il vint à la maison; et ses disciples s'approchant lui dirent: "Explique-nous la parabole de l'ivraie dans le champ."

37 En réponse il leur dit: "Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme; 38 le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les sujets du Royaume ; l'ivraie, ce sont les sujets du Mauvais ; 39 l'ennemi qui la sème, c'est le Diable ; la moisson, c'est la fin du monde ; et les moissonneurs, ce sont les anges.

40 De même donc qu'on enlève l'ivraie et qu'on la consume au feu, de même en sera-t-il à la fin du monde: 41 le Fils de l'homme enverra ses anges, qui ramasseront de son Royaume tous les scandales et tous les fauteurs d'iniquité, 42 et les jetteront dans la fournaise ardente: là seront les pleurs et les grincements de dents.

43 Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père. Entende, qui a des oreilles!

Épître de Saint Paul aux Romains
Chapitre 16

17 Je vous en prie, frères, gardez-vous de ces fauteurs de dissensions et de scandales contre l'enseignement que vous avez reçu; évitez-les. 18 Car ces sortes de gens ne servent pas notre Seigneur le Christ, mais leur ventre, et par des discours doucereux et flatteurs séduisent les cœurs simples. 19 En effet, le renom de votre obéissance s'est répandu partout et vous faites ma joie; mais je veux que vous soyez avisés pour le bien et malhabiles pour le mal.


 20 Le Dieu de la paix écrasera bien vite Satan sous vos pieds. Que la grâce de notre Seigneur Jésus Christ soit avec vous!


Lutte contre la pédophilie dans l'Eglise

AFP - Publié le 27/05/2014 à 06:40

Le pape François a une nouvelle fois sévèrement condamné les crimes pédophiles de membres du clergé estimant qu'il s'agit d'un sacrilège comme une messe noire, dans une conférence de presse à bord de l'avion papal à son retour d'un voyage de trois jours au Proche Orient et en Terre Sainte.

Répondant pendant 40 minutes aux questions des journalistes, il a souligné à propos des crimes pédophiles que les enfants "cherchent la sainteté" en allant vers l'Eglise.

L'ancien archevêque de Buenos Aires a annoncé pour "la semaine prochaine le 6 ou 7 juin, une messe à Sainte Marthe (la résidence du Vatican où il habite) avec six ou huit victimes, suivie d'une rencontre avec elles".

Interrogé à propos de l'attitude du Vatican à l'égard des prélats accusés de tels crimes, il a souligné que "trois évêques font l'objet d'enquêtes dont un a été déjà condamné", martelant qu'il n'y a pas de privilèges.

D'une manière générale, a ajouté le pape, "les prêtres qui font cela trahissent le Seigneur, c'est très grave".

Le mois dernier, le pape avait personnellement demandé pardon pour le "mal" absolu que constituent les abus sur des mineurs et promis des actions toujours plus incisives en réponse à des accusations de mensonge et laxisme du Vatican sur ces dossiers.

Lors d'une récente audition par un comité de l'ONU à Genève, un responsable du Vatican a révélé que la justice canonique a traité 3.420 cas d'abus ces dix dernières années.

Sur ce total, 848 prêtres ont été défroqués tandis que 2.572 ont été priés de mener "une vie de prière et pénitence", par exemple dans un monastère.

Début mai, une commission d'experts établie par le pape François a annoncé vouloir rapidement mettre en place des "procédures efficaces" pour punir les prêtres pédophiles.

"Nous avons adopté le principe que le bien d'un enfant ou d'un adulte vulnérable doit être prioritaire dès qu'une décision doit être prise" dans l'Eglise, ont expliqué les huit experts de la nouvelle commission, dont le cardinal américain Sean O'Malley, archevêque de Boston, et l'ancienne victime irlandaise Marie Collins.


Le Vatican renforce les sanctions 


Prêtres pédophiles : la «honte profonde» de Benoît XVI


Lutte contre la pédophilie :

1 - Bien traiter les enfants et les jeunes
2 - L'inacceptable
3 - Agir et réagir
4 - Prévenir
5 - Fiches pour une réunion

Le pape François va continuer fermement la lutte contre la pédophilie dans le clergé :


Extrait du Dialogue de Sainte Catherine de Sienne où il est question des mauvais ministres de l'Eglise (évêques, prêtres, consacrés). Ces ministres sont appelés démons incarnés à cause de leurs vices : orgueil, impureté notoire, avarice. A lire absolument. 

Sainte Catherine de Sienne :
- De la vie coupable des ministres infidèles en particulier des évêques (pasteurs) et prêtres, de leur fin dernière (la damnation) :

Parmi les mauvais comportements de ces évêques et prêtres :
   

Catherine de Sienne
Le Dialogue (extrait)

Sainte Catherine, stigmatisée, exprime ce dialogue entre Le Père et son âme lors d'extases qui ont été annotées. Ses écrits lui ont valu d'être proclamée Docteur de l'Eglise par Paul VI en 1970 et co-patronne de l'Europe en 1999.

Chapitre CXXIX.- Des autres péchés qui viennent de l’orgueil et de l’amour-propre,

1- Tout ce que j’ai dit, ma fille, est pour te faire pleurer plus amèrement sur l’aveuglement de ceux qui sont dans cet état de damnation, et pour te faire mieux connaître ma miséricorde, afin que tu places dans cette miséricorde toute ta confiance, et que tu l’invoques en présentant devant moi ces ministres de la sainte Église et l’univers tout entier. Plus tu m’offriras pour eux tes tendres et douloureux désirs, plus tu me témoigneras l’amour que tu as pour moi. Ni toi ni mes serviteurs vous ne pouvez m’être utiles, mais vous devez me rendre service par ce moyen.

2.- Oui, je me laisserai faire violence par les désirs, les larmes et les prières de mes serviteurs ; je ferai miséricorde à mon Épouse (l'Eglise catholique) en la réformant par de saints et bons pasteurs. Ces bons pasteurs corrigeront leurs inférieurs ; car presque tout le mal que font les inférieurs est causé par les mauvais pasteurs (évêques). S’ils les reprenaient, si la perle de la justice brillait dans toute leur conduite, les choses ne seraient point ainsi. Sais-tu ce qui résulte de tous ces vices? C’est que l’un suit les traces de l’autre ; les inférieurs n’obéissent pas, parce que le supérieur, avant de le devenir, n’obéissait pas à son supérieur ; on lui fait ce qu’il a fait lui-même, et comme il a mal obéi, il est mauvais pasteur.

3.- La cause de tous ces désordres est l’orgueil qui vient de l’amour-propre. Il était ignorant et superbe lorsqu’il était inférieur ; il est encore plus ignorant et plus superbe maintenant qu’il commande. Son ignorance est si grande, qu’il pousse l’aveuglement jusqu’à donner le sacerdoce à un idiot qui saura lire à peine et qui ne pourra dire son Office. Quelquefois même il ne connaîtra pas bien les paroles sacramentelles, et il ne consacrera pas. Il fera ainsi par ignorance ce que d’autres font par malice ; il ne consacrera pas, tout en paraissant consacrer.

4.- Au lieu de choisir des hommes expérimentés et vertueux, qui savent et comprennent ce qu’ils disent, ces mauvais pasteurs feront le contraire ; ils ne regarderont ni au savoir ni à l’âge, et ils aimeront mieux choisir des enfants que des hommes mûrs. Ils n’examineront pas si leur vie est exemplaire, et s’ils comprennent la dignité qu’ils vont recevoir et le grand mystère qu’ils auront à accomplir ; ils ne songent qu’au nombre et non pas aux vertus ; ils sont aveugles et conduisent des aveugles. Ils ne pensent pas qu’à l’heure de la mort je leur demanderai compte de toutes ces choses.

5.- Après avoir fait des prêtres si déplorables, ils leur confient le soin des âmes, quoiqu’ils voient bien qu’ils ne savent pas se conduire eux-mêmes. Comment ceux qui ne connaissent pas leurs fautes pourront-ils les connaître et les corriger dans les autres? Ils ne peuvent pas et ne veulent pas agir contre eux-mêmes. Les brebis qui n’ont pas de pasteur pour les soigner et les conduire s’égareront facilement et seront souvent attaquées et dévorées par les loups.

6.- Le mauvais pasteur n’a pas soin d’avoir un chien qui aboie en voyant venir le loup ; il en a un qui ne vaut pas mieux que lui. Le pasteur sans sollicitude pour les âmes n’a pas le chien de la conscience ; il ne tient pas dans ses mains le bâton de la justice ni la verge de la correction. Le chien de la conscience n’aboie pas, parce qu’ils ne se reprennent pas eux-mêmes, et les brebis s’écartent de la voie de la vérité, c’est-à-dire de l’observation de mes commandements. Ils ne s’appliquent pas à, les y ramener, pour que le loup infernal ne les dévore pas. Si le chien de leur conscience aboyait, s’ils corrigeaient leurs défauts avec la verge de la justice, les brebis reviendraient et rentreraient au bercail ; mais, parce que le pasteur est sans bâton et sans chien ses brebis périssent, et il ne s’en inquiète pas.

7.- Le chien de la conscience languit et n’aboie pas, parce qu’il ne lui donne pas de nourriture. La nourriture qu’il doit lui donner, c’est la nourriture de l’Agneau mon Fils ; car, quand la mémoire qui est le vase de l’âme , est pleine du sang de l’Agneau , la conscience s’en nourrit. Le souvenir du Sang allume dans l’âme la haine du vice et l’amour de la vertu. Cette haine et cet amour purifient l’âme de la souillure du péché mortel et donnent tant de force à la conscience qu’ils gardent l’âme et éloignent l’ennemi , c’est-à-dire le péché ; s’il veut entrer non seulement dans le cœur, mais aussi dans la pensée, aussitôt la conscience, comme un chien vigilants appelle la raison et empêche de commettre l’injustice ; car celui qui a une conscience possède la justice.

8.- Ces coupables ne sont pas dignes d’être appelés mes ministres, ni même de créatures raisonnables, parce qu’ils se sont abrutis par leurs vices. Ils n’ont pas de chien, parce que leur conscience est si affaiblie, qu’elle semble ne pas exister ; ils n’ont pas la verge de la sainte justice, et leurs fautes les ont rendus, si timides, qu’une ombre leur fait peur ; leur crainte n’est pas sainte, mais servile. Ils devraient s’exposer à la mort pour retirer les âmes des mains du démon, et ils les lui livrent au contraire, en ne leur donnant pas l’enseignement d’une bonne vie, et en ne voulant pas supporter une seule parole injurieuse pour leur salut.

9.- Souvent une âme qui leur est confiée sera chargée de grandes fautes et devra beaucoup au prochain. Mais l’amour déréglé que ce ministre infidèle aura pour sa famille arrêtera la restitution, pour ne pas la dépouiller. Il se taira lors, même que le scandale sera public, et qu’on le lui aura fait connaître afin qu’il guérisse cette âme dont il est le médecin. Quelquefois le malheureux se décidera à parler comme il le doit ; mais un mot, une injure, un regard menaçant l’empêcheront de le faire. Une autre fois ce sera un présent, et ce présent ou cette crainte servile lui feront laisser cette âme entre les mains du démon.

10.- Il lui donnera le corps de mon Fils, quoiqu’il voie et qu’il sache bien qu’elle est plongée dans les ténèbres du péché mortel, pour plaire aux hommes, par crainte ou par intérêt. Il administrera les sacrements aux indignes, et ensevelira dans l’église avec de grands honneurs ceux qui devaient en être rejetés comme des animaux et des membres retranchés. Qui est cause de cela? L’amour-propre et la grandeur de son orgueil ; car, s’il m’avait aimé au dessus de toute chose, s’il avait aimé cette pauvre âme, il eut cherché son salut avec humilité et sans crainte.

11.- Tu vois combien de maux viennent des trois vices lui sont les supports, les colonnes de tous les autres péchés : l’orgueil, l’avarice, l’impureté de l’esprit et du corps. Ton oreille ne pourrait entendre toutes les iniquités que commettent les membres du démon par ces trois vices.

12.- Ô démon pire que les démons, et qui fais plus mal qu’eux! car beaucoup de démons ont horreur de ce péché que tu commets, et tu t’y plonges comme le pourceau dans la fange. Ô brute immonde, est-ce donc là ce que je demande de toi? Je t’ai, par la vertu du sang de mon Fils, chargé de chasser le démon des âmes, et c’est toi qui l’y introduis. Tu ne vois pas que la hache de la justice divine est déjà à ta racine. Et je te dis que tes iniquités seront punies avec usure en temps et lieu, si tu ne les punis toi-même par la pénitence et par la contrition du cœur. Tu ne seras pas épargné parce que tu es prêtre ; tu seras frappé au contraire rigoureusement pour ces péchés et pour ceux des autres ; c’est toi qui seras le plus cruellement torturé, et tu te souviendras d’avoir chassé le démon avec le démon de la concupiscence.

13.- Malheureux, est-ce pour de tels sacrilèges que je t’ai élevé au sacerdoce? C’était par des veilles et des prières que tu devais te préparer à célébrer, le matin ; c’était le parfum de la vertu et non l’infection du vice qu’il fallait offrir aux fidèles. Je t’ai élevé à l’état des anges, afin que tu puisses converser avec les anges, dès cette vie, par de saintes méditations, et me goûter ensuite avec eux dans le ciel. Tu te plais à être avec les démons et à t’entretenir avec eux, même avant la mort.

14.- La corne de ton orgueil a frappé dans ton intelligence l’œil de la sainte foi. Tu as perdu la lumière, et tu ne vois pas dans quelle misère tu es tombé, tu ne crois pas véritablement que toute faute est punie et toute vérité récompensée ; car, si tu le croyais, tu n’agirais pas de la sorte. Tu ne chercherais pas à t’entretenir avec le démon, tu craindrais d’entendre son nom même ; mais parce que tu suis sa volonté, tu prends plaisir à ses œuvres. Ô aveugle, plus qu’aveugle, demande donc au démon le service qu’il peut te rendre pour ce que tu fais. Il répondra qu’il te donnera ce qu’il a pour lui-même . Il ne peut te donner que les affreux tourments et les flammes éternelles, où son orgueil l’a précipité du haut du ciel.

15.- Toi, l’ange de la terre, ton orgueil t’a précipité des hauteurs du sacerdoce et des richesses de la vertu dans un abîme de misères, et si tu ne te corriges pas, tu tomberas au fond des enfers. Tu as fait de toi et du monde ton dieu et ton seigneur. Tu as joui du monde et de ses délices pendant cette vie ; tes sens, ont abusé de ses biens ; dis donc maintenant au monde et à ses plaisirs de répondre pour toi devant moi, le souverain Juge. Ils te répondront : Nous ne pouvons t’aider en rien ; ils se moqueront de toi, en disant, qu’il est bien juste que tu sois couvert de confusion devant moi et devant le monde.

16.- Tu as méprisé le sacerdoce que je t’avais confié, et le monde te méprise. Tu ne vois pas ton malheur, parce que ton orgueil t’aveugle ; mais tu le verras au moment de la mort, lorsque tu ne trouveras le secours d’aucune vertu. Tu n’auras d’autre refuge que ma miséricorde, si tu espères dans le Sang dont je t’ai fait ministre. Personne ne sera rejeté, s’il espère dans ce Sang et dans ma miséricorde, mais personne aussi ne doit être assez aveugle et assez insensé pour attendre à ce dernier moment.

17.- Songe qu’à ce dernier moment, le démon, le monde et les sens accusent celui qui a mal vécu ; ils ne le trompent plus, en lui montrant comme autrefois le plaisir où est I’amertume, le bien où est le mal, la lumière où se trouvent les ténèbres. Ils lui font tout voir dans la réalité. Alors le chien de la conscience, qui était muet, commence à aboyer avec tant de violence qu’elle jette presque l’âme dans le désespoir. Il ne faut jamais s’y laisser aller, mais au contraire toujours espérer dans le Sang de mon Fils, maIgré tous les crimes qu’on a commis. Ma miséricorde, que vous recevez par ce Sang, est infiniment plus grande que tous les péchés qui se commettent dans le monde. Mais il ne faut pas différer, car c’est une chose terrible pour l’homme que de se trouver désarmé au milieu des ennemis sur le champ de bataille.


CXXX.- De beaucoup d’autres fautes que commettent les mauvais pasteurs.

1.- Ô ma fille bien-aimée, ces malheureux n’y pensent pas. S’ils y pensaient, ils ne commettraient pas ces fautes, et tant d’autres ; mais ils feraient comme ceux qui vivent saintement, et qui aimeraient mieux mourir que de m’offenser en souillant leur âme et la dignité que je leur ai donnée. Ils augmentent au contraire la dignité et la beauté de leur âme. La dignité du sacerdoce ne peut, il est vrai, croître par la vertu, ni diminuer par le vice ; mais les vertus sont un ornement pour l’âme, une parure ajoutée à la beauté, à la pureté que je lui ai donnée dans le principe en la créant à mon image et à ma ressemblance. Ceux-là n’ont pas méconnu ces trésors de ma bonté, parce que l’orgueil et l’amour-propre ne les ont point aveuglés et privés de la lumière de la raison, ils ne l’ont pas perdue, car ils m’aimaient et ils aimaient le salut des âmes.

2.- Mais ces pauvres malheureux sont entièrement privés de cette lumière, et ils ne s’inquiètent pas d’aller de vice en vice, jusqu’à ce qu’ils tombent dans l’abîme. Du temple de leur âme et de la sainte Eglise, qui est un jardin, ils ont fait un repaire d’animaux. Ô ma chère fille, combien m’est odieuse leur maison, qui devait être pleine de mes serviteurs et de mes pauvres ! Ils devaient y avoir pour épouse leur bréviaire, et pour enfants les livres de la Sainte Ecriture, ils devaient s'y complaire, afin d’enseigner leur prochain et de lui donner de saints exemples et leur demeure est pleine de désordres et de personnes vicieuses.

3.- Le jour de Pâques et les autres fêtes, que ce prêtre devait employer à glorifier mon nom par le Saint Office, et à m’offrir l’encens de ses humbles et ferventes prières, il les passe à jouer, à se divertir avec des femmes, et à s’amuser avec les gens du monde, à la chasse et à la pipée, comme s’il était un séculier et un homme de cour.

4.- Malheureux, où en es-tu venu? Tu devais prendre des âmes pour la gloire de mon nom, et garder le jardin de ta sainte Église, et tu vas courir les bois. Et cela, parce que tu es abruti en laissant entrer dans ton âme, comme des animaux, tant de péchés mortels : voilà comme tu es devenu chasseur et oiseleur ! Le jardin de ton âme est inculte et rempli d’épines, parce que tu te plais dans les lieux déserts à poursuivre les bêtes sauvages.

5.- Rougis donc, malheureux, et regarde tes défauts. De quelque côté que tu te tournes, tu trouves un sujet de confusion. Mais tu ne rougis pas, parce que tu as perdu ma crainte salutaire. Ô démon incarné, privé de toute lumière, tu cherches ce que tu ne dois pas chercher ; tu loues et tu vantes ce qui devrait te faire rougir et te couvrir de confusion devant moi, qui vois l’intérieur de ton cœur. Tu es déshonoré devant toutes les créatures, mais ton orgueil t’empêche de voir ta honte.


6.- Ô ma fille bien-aimée, je l’ai placé sur le pont de ma doctrine et de ma Vérité pour vous administrer pendant votre pèlerinage les sacrements de la sainte Église ; et le malheureux se tient sous le pont, dans le fleuve des délices et des misères du monde : c’est là qu’il exerce son ministère, et il ne s’aperçoit pas que le flot de la mort s’approche et va l’entraîner avec les démons ses maîtres, qui le conduisent par le fleuve, sans aucune résistance. S’il ne se corrige pas il arrivera à l’éternelle damnation avec tant de charges contre lui, que ta bouche ne pourrait jamais les dire ; et il sera plus puni qu’un autre, car la même faute sera plus châtiée en lui qu’en ceux qui étaient du monde ; et au moment de la mort, tous ses ennemis se lèveront contre lui pour l’accuser avec plus d’acharnement que tout autre.


L'ensemble des écrits qui ont valu à Sainte Catherine de Sienne d'être proclamée Docteur de l'Eglise en 1970 et patronne de l'Europe (par Jean-Paul II en 1999) se trouvent ici :

Le Pape exige une forte «détermination» dans la lutte contre les prêtres pédophiles

Le pape François veut que l'Église catholique agisse «de manière décisive» pour en finir avec les abus sexuels commis par des prêtres sur des enfants et s'assurer que leurs auteurs soient tenus responsables de leurs actes.

Le premier acte de gouvernement du pape François vient de tomber. Il concerne les prêtres pédophiles contre qui le Pape accentue la politique de «tolérance zéro» lancée par Benoît XVI. En rencontrant, vendredi matin, le Préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, le prélat allemand Gerhard Ludwig Müller, en charge de ces questions, le nouveau Pape lui a demandé - «dans la ligne voulue par Benoît XVI» - de bien vouloir «agir avec détermination» pour tous «cas d'abus sexuels».

Dans un communiqué - rarissime à l'issue d'un tel entretien, mais qui démontre aussi une nouvelle façon de travailler et de communiquer - le Vatican précise que le Pape a aussi demandé à ce prélat de «surtout promouvoir les mesures de protection des mineurs et l'aide à ceux qui ont souffert de telles violences dans le passé». Sans oublier un effort similaire à conduire pour mener à bien «les procédures à mener à l'encontre des coupables».

Le nouveau Pape souhaite également que les conférences épiscopales (l'échelon hiérarchique national de l'Église catholique) «s'engagent dans la publication et la mise à jour des directives nécessaires en ce domaine».

Victimes d'actes pédophiles

Dans l'esprit du nouveau Pape l'enjeu est «tellement important» qu'il affecte directement «le témoignage de l'Église et sa crédibilité». Juste avant la tenue du conclave, il y a un mois, plusieurs associations d'aide aux victimes de prêtres pédophiles étaient venues manifester jusqu'à Rome. Elles avaient contesté la participation de plusieurs cardinaux au conclave parce qu'elles les considéraient impliqués, de près ou de loin, dans la couverture de prêtres pédophiles.

Le pape François se veut proche des victimes de ces actes pédophiles commis par le clergé, comme l'indique la conclusion du communiqué: «Le Saint Père a assuré que les souffrants et les victimes des abus sont présents de manière particulière dans son attention et dans sa prière.»
Un Congrès international qui s'est déroulé à Fresing (Allemagne) en octobre 2012 sous l'égide du Vatican a démontré que 70% des 113 conférences épiscopales dans le monde ont établi des directives pour le traitement des abus sexuels dans l'Église.

Pour les deux Amériques, toutes les conférences épiscopales ont répondu à l'exigence de Benoît XVI de disposer de normes de procédure en cas d'abus sexuels. Pour l'Afrique, plus de la moitié ne l'ont pas encore fait. Pour le continent européen, il manque encore sept conférences épiscopales: Bulgarie, Croatie, Lettonie, Roumanie, Hongrie, Biélorussie et Turquie.

En mai 2011, la Congrégation pour la doctrine de la foi avait donné un délai d'un an aux conférences épiscopales du monde entier pour la mise en place de normes en matière d'abus sexuels. En mai et juin 2012, des rappels ont été adressés à celles qui n'en disposaient pas encore. La plupart des pays occidentaux disposaient déjà de telles procédures depuis la fin des années 1990.







Rencontre avec le Bureau international catholique de l'enfance

Discours du pape François

Je vous remercie pour cette rencontre. J’apprécie votre engagement en faveur des enfants : c’est une expression concrète et actuelle de la prédilection qu’a pour eux le Seigneur Jésus. J’aime dire que, dans une société bien constituée, les privilèges ne doivent être que pour les enfants et les personnes âgées. Parce que l’avenir d’un peuple est dans leurs mains ! Les enfants, parce qu’ils auront certainement la force de faire avancer l’histoire et les personnes âgées parce qu’elles portent en elle la sagesse d’un peuple et qu’elles doivent transmettre cette sagesse.

Nous pouvons dire que le BICE est né de la maternité de l’Église. En effet, il tire son origine de l’intervention du pape Pie XII pour défendre l’enfance au lendemain de la seconde guerre mondiale. Depuis, cette organisation s’est toujours engagée pour promouvoir la protection des droits des mineurs, contribuant ainsi à la Convention de l’ONU en 1989. Et pour son travail, elle collabore constamment avec les bureaux du Saint-Siège à New York, Strasbourg et surtout Genève.

Vous avez parlé avec délicatesse du bon traitement [des enfants]. Je vous remercie pour cette expression délicate. Mais je me appelé sens à prendre sur moi tout le mal que certains prêtres – un nombre assez important, mais pas par rapport à la totalité – à prendre cela sur moi et à demander pardon pour les torts qu’ils ont causés, pour les abus sexuels sur les enfants. L’Église est consciente des préjudices. C’est un préjudice personnel et aussi moral, mais de la part d’hommes d’Église. Et nous ne voulons pas faire marche arrière dans le traitement de ce problème et des sanctions qui doivent être appliquées. Au contraire, je crois que nous devons être très fermes. Avec les enfants, on ne plaisante pas !

De nos jours, il est important de faire avancer les projets contre le travail d’esclave, contre le recrutement d’enfants-soldats et contre toute forme de violence sur les mineurs.

De façon positive, il faut réaffirmer le droit des enfants à grandir dans une famille, avec un papa et une maman capables de créer un climat favorable à leur développement et à leur croissance affective. A poursuivre leur croissance en relation avec la masculinité et la féminité d’un père et d’une mère, pour qu’ils parviennent à une maturité affective.

Ceci implique en même temps de soutenir le droit des parents à l’éducation morale et religieuse de leurs enfants. Et, à ce sujet, je voudrais exprimer mon refus de toute forme d’expérimentation éducative sur les enfants. On ne peut pas faire des expériences avec des enfants et des jeunes. Ce ne sont pas des cobayes de laboratoire ! Les horreurs de la manipulation éducative que nous avons vécues pendant les grandes dictatures génocidaires du XXe siècle n’ont pas disparu ; elles conservent leur actualité sous des aspects divers et avec des propositions prétendument modernes qui poussent les enfants et les jeunes à marcher sur la voie dictatoriale de la « pensée unique ». Il y a à peine une semaine, un grand éducateur me disait : « Parfois, avec ces projets – il se référait à des projets éducatifs concrets – on ne sait pas si on envoie un enfant à l’école ou dans un camp de rééducation ».

Travailler pour les droits humains suppose de maintenir vivante la formation anthropologique, d’être bien au clair sur la réalité de la personne humaine et de savoir répondre aux problèmes et aux défis posés par les cultures contemporaines et par la mentalité répandue par les mass médias. Bien sûr, il ne s’agit pas de se réfugier, de se cacher dans des ambiances protégées qui, au jour d’aujourd’hui, sont incapables de donner la vie, qui sont liées à des cultures qui appartiennent au passé… Non, pas cela, cela ne va pas. Mais d’affronter avec les valeurs positives de la personne humaine les nouveaux défis que nous lance la nouvelle culture. Pour vous, il s’agit d’offrir à vos dirigeants et à votre personnel une formation permanente sur l’anthropologie de l’enfant, parce que c’est là que se fondent les droits et les devoirs. De cette anthropologie dépend la conception des projets éducatifs, qui évidemment doivent continuer à progresser, à mûrir et à s’adapter aux signes des temps, en respectant toujours l’identité humaine et la liberté de conscience.

Merci encore. Je vous souhaite un bon travail.

Il me revient en mémoire le logo qu’avait à Buenos Aires la Commission pour la protection de l’enfance et de l’adolescence, et que Norberto connaît très bien. Le logo de la Sainte Famille sur un âne, fuyant l’Égypte pour défendre le petit Enfant. Parfois, pour défendre, il est nécessaire de fuir ; parfois, il est nécessaire de s’arrêter pour protéger ; et parfois, il est nécessaire de combattre. Mais il faut toujours avoir de la tendresse.

Merci pour ce que vous faites !


Un haut représentant du Vatican a accusé, lundi, le Saint-Siège d'avoir minimisé les scandales d'agressions sexuelles qui éclaboussaient le clergé dans les années 1990, soutenant que les responsables s'étaient montrés sceptiques et considéraient les victimes comme des « ennemis de l'Église ».

George Pell (centre)
Le cardinal et nouveau ministre des Finances du pape François, George Pell, a tenu ces propos lors de son témoignage à la commission d'enquête australienne sur les cas d'agressions sexuelles envers des enfants dans les institutions publiques et religieuses.

L'ancien archevêque de Sydney entrera en fonction à Rome la semaine prochaine. Il a soutenu que l'Église australienne détenait, en 1995, une bonne longueur d'avance sur le Vatican dans sa reconnaissance du problème, mais a ajouté que, même en 2007, des « erreurs ont été commises par [lui] et d'autres ».

Au Vatican, certaines personnes considéraient que les accusations ciblant des prêtres étaient déposées par des « ennemis de l'Église » qui cherchaient à créer des problèmes et devaient donc être considérées avec un certain scepticisme.

Ce n'est que plus tard, lorsqu'une délégation d'archevêques américains a réussi à convaincre le pape Jean-Paul II et ses conseillers que les accusations étaient légitimes, que les choses ont commencé à changer, a soutenu le cardinal Pell.

« Ils ont expliqué avec force que ce n'était pas que des ennemis de l'Église qui agissaient ainsi à des fins politiques, comme les nazis l'avaient fait et peut-être les communistes, qu'il y avait des plaintes véritables et que de bonnes personnes - des personnes qui aimaient l'Église - déploraient que l'affaire ne soit pas bien gérée », a-t-il déclaré.

samedi

Le mariage et le couple chrétiens



L'Amour est fidèle, persévérant, fécond


Peut-on encore croire au couple ?


Le mariage chrétien - Emission KTO



Avant le mariage, après le mariage, vivre la chasteté


La préparation au mariage et sa pertinence
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Le respect de notre corps - Jean-François Mattei


L'amour, mariage du désir et de la raison
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Fidélité, persévérance, fécondité : « les trois piliers » du mariage chrétien

Fidélité, persévérance, fécondité. Ce sont les trois caractéristiques de l’amour de Jésus pour l’Eglise, son épouse. Ce sont aussi les caractéristiques d’un authentique mariage chrétien, comme l’a affirmé le Pape François dans son homélie lundi matin lors de la messe célébrée dans la chapelle de la maison Sainte-Marthe au Vatican.

Une quinzaine de couples, une quinzaine de mariages, dont l’histoire a commencé il y a 25, 50, 60 ans, se sont retrouvés devant le Pape. Autant d’histoires pour remercier Dieu pour le temps passé ensemble. Cette scène insolite en la chapelle de la résidence vaticane a offert au Souverain Pontife l’occasion de proposer une réflexion sur les trois piliers qui doivent soutenir l’amour matrimonial : la fidélité, la persévérance et la fécondité.

François a expliqué que le modèle de référence comprend les « trois amours de Jésus », pour le Père, pour sa Mère et pour l’Église. Et pour cette dernière, l’amour est « grand » a ajouté le Saint-Père : « Jésus a épousé l’Église par amour », un mariage avec une épouse « belle, Sainte, pécheresse », mais « qu’il aime néanmoins ». Et sa manière de l’aimer démontre les « trois caractéristiques » de cet amour.

Persévérance malgré les problèmes dans le couple

L’amour fidèle, mais dans une vie matrimoniale persévérante. Elle doit l’être, a insisté par deux fois le Pape « sans quoi, l’amour ne peut pas aller de l’avant. La persévérance dans les beaux moments comme dans les moments difficiles, quand il y a des problèmes : avec les enfants, économiques, etc… ». Pour François, l’amour doit toujours chercher à résoudre les problèmes pour sauver la famille, « que l’homme et la femme se lèvent chaque matin et portent de l’avant leur famille ».

L’amour de Jésus, poursuit le Souverain Pontife, rend l’Église « féconde de nouveaux fils baptisés et celle-ci croît avec cette fécondité nuptiale ». Mais cette dernière peut être « mise à l’épreuve dans un mariage, quand les enfants n’arrivent pas ou sont malades ». Et dans cette épreuve, souligne le Pape François, « il y a des couples qui regardent Jésus et puisent la force de la fécondité qu’il a avec son Église ».

Le Pape conclut en condamnant certains choix : « ces mariages qui ne veulent pas d’enfants, qui veulent rester sans fécondité, fruit d’une culture du bien-être qui nous a convaincu qu’il est préférable de ne pas avoir d’enfants, pour aller découvrir le monde, partir en vacances et préférer donner son amour à deux chats et à un petit chien. Mais ces mariages, ajoute le Saint-Père, arrivent à l'âge de la vieillesse dans la solitude, avec l’amertume d’une méchante solitude, ne faisant pas ce que Jésus fait avec son Église. »

Pape François : Les calomnies dans l'Eglise


Les calomnies dans l'Eglise



Homélie du vendredi 4 avril

Le pape François a évoqué la persécution de Jésus par ses contemporains, les calomnies dont il a fait l'objet, et la persécution, les calomnies contre des "prophètes" dans l'Eglise, lors de la messe de vendredi, 4 avril, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe au Vatican.

Les ennemis de Jésus lui tendent des pièges, ils utilisent « les calomnies », « lui volent sa réputation », comme s’ils préparaient « le bouillon pour détruire le Juste », a expliqué le pape. Et cela, parce que le Christ s’oppose à leurs actions, « il [leur] reproche de désobéir à la loi de Dieu », et les « accuse d'abandonner [leurs] traditions ».

Dans toute l’histoire du salut, a-t-il fait remarquer, « les prophètes ont été persécutés » et Jésus lui-même le dit aux pharisiens. Toujours, « dans l’histoire du salut », au temps d’Israël, et même dans l’Église, a-t-il insisté, les prophètes ont été persécutés ». Persécutés, parce qu’ils disent : « Vous vous êtes trompés de route ! Revenez dans les voies de Dieu ! ». Et cela, a-t-il constaté, « ne fait pas plaisir aux personnes qui ont le pouvoir de cette mauvaise route ».

« L’Évangile d’aujourd’hui est clair, non ? Jésus se cachait, en ces derniers jours, parce que son heure n’était pas encore arrivée ; mais il savait, lui, quelle allait être sa fin, comment sa fin allait se passer. Et Jésus est persécuté depuis le début : souvenons-nous quand, au début de sa prédication, il revient dans son village, il va à la synagogue et il prêche ; après un moment de grande admiration, ils commencent [à dire] déjà : ‘Mais celui-ci, nous savons d’où il est. Il est de chez nous. Mais avec quelle autorité vient-il nous enseigner ? Où a-t-il étudié ?' Ils le disqualifient ! C’est le même discours, non ? ‘Mais celui-ci, nous savons d’où il est ! Le Christ, lui, quand il viendra, personne ne saura d’où il est !’ Disqualifier le Seigneur, disqualifier le prophète pour lui enlever son autorité ! »

Persécutions à l'intérieur de l'Eglise

Ils le disqualifient, « parce que Jésus sortait et faisait sortir de cet environnement religieux fermé, de cette cage ». Le prophète, a continué le pape, « lutte contre les personnes qui mettent l’Esprit-Saint en cage. Et il est persécuté pour cela : toujours ! », car les prophètes,  « sont tous persécutés ou incompris, mis de côté. On ne leur fait pas de place ! »

Or, a ajouté le pape, « avec la mort et la résurrection de Jésus, cette situation a continué dans l’Église ! Persécutés de l’extérieur et persécutés de l’intérieur ! »: quand nous lisons la vie des saints, « que d’incompréhensions, que de persécutions ont subies les saints » « parce qu’ils étaient prophètes ».

« Beaucoup de penseurs ont aussi été persécutés dans l'Eglise. Je pense à l’un d’eux, maintenant, en ce moment, pas si loin de nous, un homme de bonne volonté, un véritable prophète qui, dans ses livres, reprochait à l’Église de s’éloigner de la voie du Seigneur. On l’a rappelé tout de suite, ses livres ont été mis à l’index, on lui a interdit d’enseigner et cet homme a fini sa vie comme cela ; il n’y a pas si longtemps. Le temps a passé et aujourd’hui, il est bienheureux ! Mais comment était-il hérétique hier et bienheureux aujourd’hui ? C’est qu’hier, ceux qui avaient le pouvoir voulaient le faire taire, parce que ce qu’il disait ne plaisait pas. Aujourd’hui l’Église qui, grâce à Dieu, sait se repentir, dit : ‘Non, cet homme est bon !’ De plus, il est sur la voie de la sainteté, c’est un bienheureux ! »

« Toutes les personnes que l’Esprit-Saint choisit pour dire la vérité au peuple de Dieu, a ajouté le pape, souffrent de persécutions », et Jésus en « est précisément le modèle, l’icône » le Seigneur a pris sur lui « toutes les persécutions de son peuple ». Et aujourd’hui encore, a relevé le pape avec tristesse, « les chrétiens sont persécutés »: « J’ose dire, qu’il y a peut-être autant ou même plus de martyrs maintenant que dans les premiers temps », « parce qu’ils disent la vérité, ils annoncent Jésus-Christ à cette société mondaine, à cette société un peu tranquille, qui ne veut pas avoir de problèmes ».

La prière clandestine des chrétiens

« Mais il y a la peine de mort ou la prison parce qu’on a un Évangile chez soi, parce qu’on enseigne le catéchisme, aujourd’hui, dans certaines parties du monde ! Un catholique de ces pays m’a dit qu’ils ne peuvent pas prier ensemble. C’est interdit ! On ne peut prier que seul et caché. Mais ils veulent célébrer l’Eucharistie et comment font-ils ? Ils font une fête pour un anniversaire, ils font semblant de célébrer un anniversaire et ils célèbrent l’Eucharistie, avant la fête. Et – c’est arrivé ! – quand ils voient arriver les policiers, vite, ils cachent tout et ‘Tous nos vœux, tous nos vœux ! Bon anniversaire !’ et ils continuent en faisant la fête. Et puis, quand ils sont partis, on termine l’Eucharistie. Ils doivent faire comme cela, parce que c’est interdit de prier ensemble. Aujourd’hui ! ».

Et cette histoire de persécutions,  « est le chemin du Seigneur, le chemin de ceux qui suivent le Seigneur », mais, a ajouté le pape, « cela se termine toujours comme pour le Seigneur : par une résurrection, mais en passant par la Croix ! ».

Le pape François a évoqué le père Matteo Ricci, évangélisateur de la Chine, qui « n’a pas été compris, n’a pas été compris. Mais il a obéi comme Jésus ! »: toujours, « il y aura des persécutions, des incompréhensions ! Mais Jésus est le Seigneur et c’est cela le défi et la Croix de notre foi ! ». Que le Seigneur « nous donne la grâce de marcher sur sa route et, si cela arrive, avec aussi la croix des persécutions », a conclu le pape.



Qui prend la résolution d'éviter les médisances devient saint


Qui prend la résolution d'éviter les médisances devient saint
Angélus du 16 février 2014

Chers frères et soeurs,

L’Evangile de ce dimanche fait encore partie de ce qu’on appelle le “discours de la montagne”, la première grande prédication de Jésus. Aujourd’hui le thème est l’attitude de Jésus à l’égard de la loi juive. Il affirme: « Ne pensez pas que je suis venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. » (Mt 5,17). Jésus ne veut donc pas supprimer les commandements que le Seigneur a donnés par Moïse, mais il veut les porter à leur plénitude. Et il ajoute tout de suite après que “l’accomplissement” de la Loi demande une justice supérieure, une observance plus authentique. Il dit en effet à ses disciples : « Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. » (Mt 5,20).

Mais que signifie ce « plein accomplissement » de la Loi ? Et cette justice supérieure, en quoi consiste-t-elle ? Jésus nous répond avec quelques exemples – Jésus était pratique, il parlait toujours avec des exemples pour se faire comprendre. Il commence par le cinquième commandement du décalogue : « Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : ‘Tu ne commettras pas de meurtre’... Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal.» (vv. 21-22). Par là, Jésus nous rappelle que les paroles aussi peuvent tuer ! Quand on dit d’une personne qu’elle a une langue de vipère, que veut-on dire? Que ses paroles tuent ! Par conséquent, non seulement il ne faut pas attenter à la vie du prochain, mais il ne faut pas non plus déverser sur lui le poison de la colère ni le frapper avec la calomnie. Ni dire du mal de lui. Nous arrivons aux médisances : les médisances, aussi, peuvent tuer, car elles tuent la renommée des personnes ! Il est si laid de médire ! Au début cela peut sembler une chose agréable, même plaisante, comme sucer un bonbon. Mais à la fin, cela nous remplit le cœur d’amertume, et nous empoisonne nous aussi. Je vous dis la vérité, je suis convaincu que si chacun de nous prenait la résolution d’éviter les médisances, à la fin il deviendrait saint ! C’est une belle route ! Voulons-nous devenir saints ? Oui ou non ? [Foule: Oui!] Voulons-nous vivre attachés aux médisances comme à une habitude ? Oui ou non ? [Foule : Non !] Alors nous sommes d’accord : pas de médisances ! Jésus propose à celui qui le suit la perfection de l’amour : un amour dont l’unique mesure est de ne pas avoir de mesure, d’aller au-delà des calculs. L’amour du prochain est une attitude tellement fondamentale que Jésus va jusqu’à affirmer que notre rapport avec Dieu ne peut être sincère si nous ne voulons pas faire la paix avec le prochain : « Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère. » (vv. 23-24). C’est pourquoi nous sommes appelés à nous réconcilier avec nos frères avant de manifester notre dévotion au Seigneur dans la prière.

De tout cela, on comprend que Jésus ne donne pas d’importance à l’observance disciplinaire et à la conduite extérieure seules. Il va à la racine de la Loi, visant surtout l’intention, c’est-à-dire le cœur de l’homme, d’où nos actions bonnes ou mauvaises prennent leurs origines. Pour obtenir des comportements bons et honnêtes, les normes juridiques ne suffisent pas, mais il faut des motivations profondes, expression d’une sagesse cachée, la Sagesse de Dieu, qui peut être accueillie grâce à l’Esprit Saint. Et nous, par la foi en Christ, nous pouvons nous ouvrir à l’action de l’Esprit, qui nous rend capables de vivre l’amour divin.

A la lumière de cet enseignement, chaque précepte révèle sa pleine signification comme exigence d’amour, et tous se rejoignent dans le plus grand commandement : aime Dieu de tout ton cœur et aime ton prochain comme toi-même.

Paroles du pape après l’angélus

Je salue avec affection tous les romains et les pèlerins présents, les familles, les paroisses, les jeunes de tant de pays du monde. Je salue en particulier les nombreux fidèles de la République Tchèque qui ont accompagné leurs évêques dans leur visite ad limina, et les espagnols provenant des diocèses d’Orihuela-Alicante, Jerez de la Frontera, Cadix et Ceuta.

Je salue les groupes paroissiaux de Calenzano, Aversa et Naples ; ceux de Sainte-Marie-Reine-la-paix à Ostie et de Saint-André Avellino à Rome ; ainsi que le mouvement des jeunes ‘Guanelliano’, les jeunes du mouvement Arcobaleno de Modène et la Chorale Saint-Stéphane de Caorle.

Je salue aussi les groupes de militaires italiens.

A tous je souhaite un bon dimanche et bon déjeuner ! Au revoir !


PAPE FRANÇOIS

MÉDITATION MATINALE EN LA CHAPELLE DE LA

MAISON SAINTE-MARTHE



Index





Trop de martyrs sont victimes de la calomnie, l'oeuvre de Satan

La calomnie détruit l’œuvre de Dieu, car elle naît de la haine. Elle est fille du « père du mensonge » et veut anéantir l’homme, en l’éloignant de Dieu. C’est ce que le Pape François a dit lors de la Messe du 15 avril. La calomnie est vieille comme le monde et on en parle déjà dans l’Ancien Testament. Il suffit de penser à l’épisode de la reine Jézabel avec la vigne de Naboth, ou à celui de Suzanne avec les deux juges. Lorsque l’on ne pouvait pas obtenir quelque chose « en empruntant une voie juste, une voie sainte », on utilisait la calomnie, qui détruit. « Cela nous fait penser — a commenté le Pape — que nous sommes tous pécheurs : tous. Nous avons péché. Mais la calomnie est une autre chose ». C’est un péché, mais c’est quelque chose de plus, parce qu’elle « veut détruire l’œuvre de Dieu et naît de quelque chose de très méchant : elle naît de la haine. Et c’est Satan qui crée la haine ». Mensonge et calomnie vont de pair parce qu’ils ont besoin l’un de l’autre pour aller de l’avant. Et sans aucun doute, a ajouté le Pape « là où il y a calomnie, il y a Satan, précisément lui ». Le Pape François a ensuite cité le témoignage d’Étienne, le protomartyr. Étienne « regarde le Seigneur et obéit à la loi ». Il est le premier d’une longue série de témoins du Christ qui ont constellé l’histoire de l’Église. Non seulement par le passé, mais également de nos jours, il y a de nombreux martyrs. « Ici à Rome — a ajouté le Saint-Père — nous avons tant de témoignages de martyrs, en commençant par Pierre. Mais le temps des martyrs n’est pas fini : aujourd’hui aussi, nous pouvons dire, en vérité, que l’Église a plus de martyrs qu’à l’époque des premiers siècles ».

En effet, l’Église « a de nombreux hommes et femmes qui sont calomniés, qui sont persécutés, qui sont tués en haine de Jésus, en haine de la foi ». Certains sont tués parce qu’ils « enseignent le catéchisme », d’autres parce qu’ils « portent la croix ». La calomnie trouve une place dans tant de pays, où les chrétiens sont persécutés. « Ce sont nos frères et sœurs — a-t-il souligné — qui aujourd’hui souffrent, en cette époque de martyrs. Nous devons penser à cela ».

Le Pape a ensuite fait remarquer que notre époque est caractérisée par « plus de martyrs que celle des premiers siècles. Persécutés par la haine : c’est précisément le démon qui sème la haine chez ceux qui accomplissent les persécutions ».

En parlant encore de saint Étienne, le Pape a rappelé que c’était l’un des diacres ordonnés par les apôtres. « Il se révèle plein de grâce et de puissance — a-t-il ajouté — et il accomplissait de grands prodiges, de grands signes chez le peuple, et transmettait l’Évangile. Alors, certains se sont mis à parler avec lui à propos de Jésus, pour savoir si Jésus était le Messie ou pas ». Mais cette discussion devint impétueuse et ceux qui « discutaient avec lui ne réussissaient pas à résister à sa puissance, à sa sagesse, à sa science ». Et qu’ont-ils fait ? s’est demandé le Pape. Au lieu de lui demander des explications, ils sont passés à la calomnie pour le détruire. « Étant donné que la lutte correcte ne les satisfaisait pas — a-t-il dit — la lutte entre personnes bonnes, ils ont emprunté la voie de la lutte vile : la calomnie ». Ils ont trouvé de faux témoins, qui dirent : « Celui-ci ne fait que parler contre ce lieu, contre la Loi de Moïse, contre ceci, contre cela ». Ils avaient fait la même chose avec Jésus. 

 

Les potins assassins

  Pour ne pas être « un chrétien de bonnes manières et de mauvaises habitudes », qui « se mêle de la vie des autres », le pape a indiqué cinq façons de parler à proscrire, lors de la messe du samedi 18 mai 2013.

 Le dialogue entre Jésus et ses disciples est toujours « un dialogue d’amour », y compris après la trahison de Pierre, a constaté le pape. Mais Pierre, comme tout homme, a « la tentation de se mêler de la vie d’un autre » : « Et lui, Seigneur, que lui arrivera-t-il ? Jésus lui reproche : Si je veux qu'il reste jusqu'à ce que je vienne, est-ce ton affaire ? » (Jn 21, 20-25)

Pour le pape, « cette parole est forte : est-ce ton affaire ? Qu’importe pour toi si je veux cela ? ». Si Pierre, évêque de Rome, subit lui aussi la tentation « de faire le fouineur », tout chrétien est invité à un examen de conscience : « combien de fois sommes-nous tentés de faire cela ? Le dialogue, ce dialogue d’amour avec Jésus, est entraîné sur une autre voie… »

« Se mêler de la vie de l’autre a tant de modalités », a ajouté le pape, dressant la liste de cinq façons de communiquer « destructrices » dans l’Eglise, rapportées par L'Osservatore Romano : la comparaison, le « potin », la désinformation, la diffamation et la calomnie.

L’envie rouille le chrétien

La comparaison, a-t-il expliqué, c’est se demander sans cesse : « Pourquoi à moi et non pas à l’autre ? Dieu n’est pas juste ! ». Sainte Thérèse de l’enfant Jésus s’est aussi posé cette question, a-t-il rappelé : « quand elle était enfant, elle a eu la curiosité de comprendre pourquoi Jésus ne semblait pas juste : à l’un il donne tant et à l’autre si peu. Elle a posé la question à sa grande soeur qui a pris un dé à coudre et un verre. Elle les a remplis d’eau et lui a demandé : Dis-moi, Thérèse, lequel des deux est-il le plus plein ? Mais tous les deux sont pleins ! »

« Jésus est ainsi », a poursuivi le pape : peu importe que l’on soit « grand » ou « petit », il s’agit d’être « plein de l’amour de Jésus et de la grâce de Jésus ».

La comparaison aboutit « à l’amertume et l’envie ». « C’est ce que veut le diable : on commence à louer Jésus et puis, par cette route de la comparaison, on termine dans l’amertume et dans l’envie », a fait observer le pape.

Au final, l’envie « rouille la communauté chrétienne » et « fait tant de mal, tant de mal à la communauté chrétienne », a-t-il déploré.
  
Chrétiens éduqués mais méchants

Le pape a poursuivi en soulignant la duplicité du « potin » : « On commence par une expression de personne bien éduquée : « Je ne veux dire de mal de personne mais il me semble que… » et ça se termine en « écorchant » le prochain ».

Le commérage en effet, « c’est s’écorcher, se faire du mal l’un à l’autre », comme pour « diminuer l’autre afin de se faire grand ». « Ça semble de bon ton de commérer... je ne sais pas pourquoi, ça a l’air bien », a fait observer le pape François, illustrant avec l’image du « caramel » : on commence par « en prendre un : Ah que c’est bon ! et puis un autre, un autre, un autre », et ce jusqu’au « mal de ventre ».

Le commérage de même « est doux au début et puis il abîme l’âme. Les ragots sont destructeurs dans l’Eglise. C’est un peu l’esprit de Caïn : tuer son frère, par la langue ».

Le pape a mis en garde : si le « potin » peut se faire « avec de bonnes manières », cependant sur cette route les chrétiens deviennent « chrétiens de bonnes manières et de mauvaises habitudes. Chrétiens éduqués, mais méchants ».

 « Donner une gifle à Jésus »

Le pape François a évoqué trois autres discours négatifs qui sont des « péchés » : désinformation, diffamation et calomnie sont comme « donner une gifle à Jésus » à travers ses frères, a-t-il estimé.

La désinformation revient à « dire seulement la moitié qui convient et non l’autre moitié moins avantageuse pour soi ». La diffamation, c’est « faire le journaliste » lorsqu’ « une personne a fait une grosse faute », et « détruire sa renommée ». Et la calomnie, « dire des choses qui ne sont pas vraies », c’est finalement « tuer le frère ».

En outre, a-t-il ajouté, aucun discours portant atteinte à une personne n’est nécessaire : « le Seigneur le sait, car il connaît [chaque homme] comme [il est] ».

 « Suis-moi » d’abord

En résumé, lorsque Jésus dit à Pierre « est-ce ton affaire ? Mais toi, suis-moi ! », il « montre la route : ne pas regarder de ci ou de là ».

« Suis-moi ! La comparaison avec les autres ne fera pas de bien, mais portera à l'envie et l'amertume. Suis-moi ! Les commérages ne feront pas de bien, car ils porteront à l’esprit de destruction dans l’Eglise. »

« Suis-moi ! Cette parole de Jésus est belle, elle est si claire, elle est pleine d’amour », a souligné le pape, qui a exhorté: « Ne rêvassez pas en pensant que le salut est dans la comparaison avec les autres ou dans le commérage. Demandons au Seigneur qu’il nous donne cette grâce de ne pas nous mêler de la vie des autres, de ne pas devenir des chrétiens de bonne manière et de mauvaises habitudes ».


 


  L'art de maîtriser sa langue
Ou les exigences supérieures du chrétien

Rome, 13 juin 2013

Dans son homélie du matin, le pape François invite à « maîtriser sa langue », « tailler un peu les commentaires que l’on fait sur les autres », car celui qui « entre dans la vie chrétienne a des exigences supérieures à celles de tous les autres ».

Le pape a commenté l’Evangile du jour où Jésus avertit : « Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu. » (Mt 5, 20-26).

Diminuer l’autre pour grandir

Pour le pape, cet Evangile souligne la nécessité de « revoir sa conduite » : « dans la tradition latine », a-t-il fait observer avec humour, le recours à l'insulte bénéficie « d’une créativité merveilleuse » et se pratique « avec une série de définitions qui ne sont pas exactement évangéliques ».

L'insulte, a-t-il poursuivi, est une façon de diminuer l’autre et « nul besoin d’aller chez le psychologue pour savoir que quand quelqu’un diminue l’autre, c’est parce qu’il ne peut plus grandir, il a besoin que l’autre soit plus bas pour se sentir quelqu’un. Ce sont de mauvais mécanismes ». Et Jésus dit le contraire : « ne parlez jamais mal des autres, ne vous diminuez pas, ne vous disqualifiez pas ».

Le pape a rappelé le contexte de l’évangile du jour, en continuité avec le discours sur la montagne où Jésus « annonce la nouvelle loi », c’est-à-dire « les béatitudes ». Si Jésus « ne vient pas abolir la loi antérieure, mais l’accomplir, la faire avancer, la faire mûrir », cependant par cette réforme « dans la continuité », il indique un chemin « très exigeant ».

Des exigences supérieures

Ainsi dans l’Evangile du jour, a poursuivi le pape, le Christ appelle la justice de ceux qui l’écoutent à « surpasser »  celle qu’ils ont vue jusqu’à présent, « celle des scribes et des pharisiens » : si leur justice n’est pas « supérieure » ils « n’entreront pas dans le Royaume des cieux ». Celui qui « entre dans la vie chrétienne, celui qui accepte de suivre ce chemin, a des exigences supérieures à celles de tous les autres... Il n’a pas d’avantages supérieurs, non ! Il a des exigences supérieures ».

Le pape a cité notamment « l'exigence de la vie en commun » et « le thème de la relation négative avec ses frères ». Les paroles de Jésus ne laissent pas d’issue, a-t-il constaté : « Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens : Tu ne commettras pas de meurtre, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.».

Celui qui « commence à sentir dans son cœur quelque chose de négatif » contre son frère et qui l’exprime « par une insulte, une malédiction, ou la colère »… doit « se convertir, changer ».

Maîtriser sa langue

Si quelqu’un « n’est pas capable de maîtriser sa langue, il se perd », a expliqué le pape en citant Jacques 3,4-5 : « Voyez aussi les navires : quelles que soient leur taille et la force des vents qui les poussent, ils sont dirigés par un tout petit gouvernail au gré de celui qui tient la barre. De même notre langue, qui est une si petite partie de notre corps : elle peut se vanter de faire de grandes choses.»

Il est « beaucoup plus facile de résoudre une situation par une insulte, une calomnie, une diffamation, que de la résoudre d’une bonne façon, comme le dit Jésus », a ajouté le pape : « l’agressivité naturelle qu’avait Caïn à l‘égard d’Abel se répète le long de l’histoire », non pas que l’homme soit « mauvais » mais il est « faible et pécheur ».

En conclusion, le pape a invité à « être un peu plus attentif à sa langue », « une petite pénitence », qui « donne de bons fruits » sur le long terme : il s’agit de « conformer sa vie à cette nouvelle loi, qui est la loi de la douceur, la loi de l’amour, la loi de la paix », en commençant par « tailler un peu sa langue, tailler un peu les commentaires que l’on fait sur les autres ou les explosions qui portent à l'insulte, à la colère facile ».




 


  Examiner ses paroles pour se préserver de la division

Homélie du 5 décembre 2013

Il ne suffit pas que des paroles soient de "bonnes paroles" pour qu'elles fassent du bien, fait observer le pape François: seul le fait de parler « en Jésus », « avec Jésus », préserve de l’orgueil. Car on peut, dit-il, prononcer « des paroles chrétiennes » mais sans humilité et cela crée des divisions dans l’Eglise.

Commentant l’Evangile, de ce jeudi 5 décembre, lors de la messe du matin, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe du Vatican, le pape a expliqué comment parler « chrétiennement » et sans orgueil ».

C’est la « grâce » que le pape invitait à demander, au terme de son homélie : « Je fais allusion, aux paroles chrétiennes, parce que quand il n’y a pas Jésus-Christ, cela aussi nous divise, cela crée la division dans l’Église. Demander au Seigneur la grâce de nous aider dans cette humilité, que nous devons toujours avoir, de dire des paroles chrétiennes en Jésus-Christ, et non sans Jésus-Christ. Avec cette humilité des disciples sauvés et qui nous fait avancer, et non pas avec des paroles qui, parce qu'elles se croient puissantes, finissent dans la folie de la vanité, dans la folie de l’orgueil. Que le Seigneur nous donne cette grâce d’avoir l’humilité de dire des paroles avec Jésus-Christ, fondées sur Jésus-Christ ».

Comme à son habitude, le pape a proposé, concrètement, un point d’examen de conscience : « Cela nous fera du bien de faire un examen de conscience, pour comprendre « comment sont nos paroles », si ce sont des paroles « qui se croient puissantes », capables « de nous donner le salut », ou si « ce sont des paroles avec Jésus-Christ ». »

Commentant la parabole de la maison construite sur le sable et de la maison construite sur le roc, de la Parole de Dieu mise en pratique, le pape a fait observer que Jésus reproche aux pharisiens de connaître les commandements mais de ne pas les mettre en pratique dans leur vie : « ce sont des paroles bonnes » mais, si elles ne sont pas mises en pratique, « non seulement elles sont inutiles, mais elles font du mal, elles nous trompent, elles nous font croire que nous avons une belle maison, mais sans fondements ».


« Cette image du roc se réfère au Seigneur, a ajouté le pape. Isaïe le dit dans la première Lecture : « Mettez toujours votre confiance dans le Seigneur, car le Seigneur est le rocher pour toujours. » Le rocher, c’est Jésus-Christ ! Le rocher, c’est le Seigneur ! Une parole est forte, elle donne la vie, elle peut aller de l’avant, elle peut tolérer toutes les attaques, si cette parole a ses racines en Jésus-Christ. Une parole chrétienne qui n’a pas ses racines vitales, dans la vie d’une personne, en Jésus-Christ, est une parole chrétienne sans le Christ ! Et les paroles chrétiennes sans le Christ trompent, elles font du mal ! Un écrivain anglais disait à propos des hérésies qu’une hérésie est une vérité, une parole, une vérité, qui est devenue folle. Quand les paroles chrétiennes sont sans le Christ, elles commencent à partir sur la voie de la folie ».