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Homosexualité et théorie du gender

La théorie du gender et l'homosexualité

En cette période troublée où l'on veut nous faire acroire à un mariage de personnes de même sexe, voici un entretien portant sur la question du genre.


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Décryptage



L'homosexualité chez les Pères de l'Église

La condamnation de l'homosexualité est très souvent liée, chez les Pères de l'Église, à l'épisode biblique de la destruction de Sodome et Gomorrhe, villes qui symbolisent les désirs pervers les plus peccamineux.

Quintus Septimus Florens Tertullianus, dit Tertullien (150/160-230/260) était un écrivain théologien latin, l'un des Pères latins de l'Église catholique romaine, passé au mouvement chrétien montaniste à la fin de son existence. Selon lui, les passions qui conduisent aux actes homosexuels ne sont pas seulement des péchés, c'est-à-dire des actes volontaires et délibérés contredisant la loi divine, mais des caractéristiques qui n'appartiennent pas à la nature humaine et par conséquent excluent de toute communauté ecclésiale.

Aurelius Ambrosius, dit Ambroise de Milan (340-397), était évêque de Milan et l'un des Pères latins de l'Église catholique romaine. Il juge de la légitimité des actes homosexuels en se référant à l'épisode de Sodome et de Gomorrhe. Cela lui permet d'établir une hiérarchie des actes déshonorants : le viol des filles de Loth est moins grave que le viol de ses hôtes masculins, car le premier appartient encore à l'ordre de la nature.

Jean Chrysostome ou Jean à la bouche d'or (344/349-407) fut patriarche de Constantinople et l'un des Pères grecs des Églises catholique romaine, byzantine orthodoxe et orientales. La sodomie est selon lui un acte infâme qui fait souffrir l'âme plus que le corps, qui fait sortir l'homme de sa nature humaine et le place, dans la hiérarchie des êtres, en dessous des animaux sans intelligences (les brutes). C'est enfin une promesse d'enfer à l'image de celui suscité par la punition de Sodome et de Gomorrhe. Son origine est la recherche du plaisir et l'oubli de la crainte de Dieu.


Augustin d'Hippone, Cathédrale du Latran, Rome, VIe siècle

Aurelius Augustinus, dit Augustin d'Hippone (354-430), fut évêque d'Hippone, Annaba, dans l'actuelle Algérie et l'un des principaux Pères latins de l'Église catholique romaine. Selon lui, le fait que Dieu ait puni Sodome par une pluie de feu montre à quel point les actes homosexuels tombent sous le jugement condamnatoire de Dieu. Ces actes violent la nature humaine créée par Dieu et rompent l'alliance entre Lui et l'humanité. Ce sont des actes condamnables en eux-mêmes, quand bien même ils seraient pratiqués universellement. D'ailleurs Loth a préféré souiller des corps féminins plutôt que celui de ses hôtes masculins.

Grégoire Ier, dit le Grand (540-604) fut le 64e pape, docteur et l'un des Pères latins de l'Église catholique romaine. Selon lui, la punition de Sodome par le soufre et le feu montre par analogie la puanteur et la souillure de la chair et de ses désirs pervers.


L'homosexualité chez les Docteurs et théologiens de l'Église latine

Pierre Damien (v. 1007-1072) fut tout d'abord conduit par sa vocation d'ermite au monastère camaldule de Fonte Villana, duquel il devint prieur. En 1058, il fut créé cardinal-évêque d'Ostie. Il rédigea, en 1051, le Liber Gomorrhianus (« Livre de Gomorrhe » à l'adresse du pape catholique romain Léon IX), ouvrage dans lequel il dénonce les vices du clergé et en particulier les pratiques homosexuelles de certains de ses membres. En 1823, le pape Léon XII le déclara docteur de l'Église. Selon Pierre Damien, les pratiques homosexuelles offensent la nature humaine, la droite raison, la présence de l'Esprit Saint dans l'âme et témoignent d'une possession diabolique. Elles constituent le pire de tous les vices. Ces pratiques ouvrent les portes de l'enfer. Elles poussent à la révolte contre Dieu, séparent des anges, éloignent de la vertu et rongent l'âme en secret. Elles obligent à vivre dans l'hypocrisie et font perdre la dignité humaine.

Le livre de Gomorrhe

Alain de Lille (vers 1120-1202) était un philosophe et théologien scolastique, surnommé le Doctor Universalis. Ayant passé de nombreuses années en Angleterre (1148-1189), il exerça, ensuite, son enseignement théologique à Paris, puis dans le sud de la France, à Montpellier. Il devint moine cistercien à Cîteaux et fut envoyé comme missionnaire auprès des Albigeois. Avant 1148, Alain de Lille était parti pour l'Angleterre, dans l'entourage de l'archévêque de Canterbury. Il fut frappé, en 1168 et sous prétexte de sodomie, d'une peine de relégation à Wearmouth. C'est là qu'il rédigea, de 1168 à 1172, son ouvrage intitulé Liber de Planctu Naturæ (ou Enchiridion de natura rerum ou Tractatus contra Sodomiae vitium), « Le livre de la plainte de la Nature », dans lequel il dresse le long portrait et expose les longs discours métaphysiques et moraux de Natura, la Nature. Il associe les fonctions cosmiques et les fonctions morales de cette dernière et mène de l'une à l'autre en évoquant les choses de l'amour. Natura, instituée vicaire de Dieu, suscite la vie et ordonne le domaine de l'amour, de la procréation et de la permanence des espèces, par le moyen de ses lois qui sont, concomitamment, les lois divines. Or Vénus, proclamée subvicaire de la Nature, a trahi le plan divin, passant de son union légitime avec Hyménée (le mariage) aux bras de son amant Antigamus (l'anti-mariage). Natura se révolte particulièrement contre l'amour qui s'oppose à elle, l'homosexualité, car Vénus fait périr « la multitude naufragée des hommes », en faisant « d’eux des elles », en dévirilisant les hommes: « Le sexe de genre actif se fait honte et horreur de tomber ainsi dans le genre passif ». L'homosexualité « hermaphrodite » perd les hommes en leur faisant jouer le rôle des deux sexes. La beauté féminine est méprisée, privée de tout fruit.


Thomas d'Aquin, vitrail

Pierre le Chantre (vers 1130 - 1197) était un théologien scolastique, professeur de théologie de l'école-cathédrale de Paris (avant 1173), grand-chantre (præcantor) de la cathédrale de Paris en 1183. Il faillit devenir évêque de Tournai en 1191 et aurait décliné les hautes fonctions d'évêque de Paris en 1196. En 1197, il fut nommé doyen du chapitre de la cathédrale de Reims. Il mourut sur la route qui le menait à la ville champenoise, dans le monastère cistercien de Longpont, à Soissons dont il prit l'habit juste avant son trépas. Dans son Verbum Abbreviatum seu Summa de Vitiis et Virtutibu (« Verbe abrégé ou Somme des vices et des vertus »), il consacre un paragraphe entier au « vice sodomitique ». Pierre Le Chantre l'associe à l'homicide. Il considère que ces deux péchés sont équivalents (paribus) et les deux plus grands (maximis); ce sont ceux dont « la clameur monta de la terre vers le Seigneur ». « Les homicides et les sodomites détruisent et font périr [les hommes], comme [le font] des ennemis et [sont] des adversaires spéciaux de Dieu et du genre humain », car Dieu a commandé à Adam et Ève de croître et de se multiplier. À cause de cela, Dieu qui par patience et bonté, diffère la punition des autres péchés, n'attend pas la pénitence des sodomites mais il les punit dès ce monde en envoyant un feu du ciel qui les consomme tous par la flamme de la géhenne. Cette interprétation fut souvent reprise, jusqu'aux xive et xve siècles, notamment dans les législations urbaines et princières.

Thomas d'Aquin (1224/1225-1274) était un religieux philosophe et théologien scolastique appartenant à l'ordre mendiant des Dominicains. Il fut canonisé en 1323, reconnu docteur de l'Église catholique romaine en 1567 et surnommé le Doctor Angelicus. Le pape Léon XIII le déclara « Docteur commun » de l'Église catholique romaine en 1880, ainsi que le patron des universités, écoles et académies catholiques romaines. Pour Thomas d'Aquin, la sodomie est une faute mortelle contre la nature. Or un péché mortel « entraîne la perte de la charité et la privation de la grâce sanctifiante, c’est-à-dire de l’état de grâce. S’il n’est pas racheté par le repentir et le pardon de Dieu, il cause l’exclusion du Royaume du Christ et la mort éternelle de l’enfer, (...). C'est le plus grave des péchés dans le genre de la luxure qui « concerne, par définition, ce qui viole l'ordre et la mesure de la raison dans le domaine sexuel. Offensant la nature, il constitue une grave injure contre Dieu, son ordonnateur. La sodomie est un péché plus grave que le péché de bestialité. En effet, il détourne l'homme du but que Dieu a attribué à l'union sexuelle et qui est la procréation.

L'homosexualité chez Hildegarde de Bingen

Hildegarde de Bingen (1098-1179) était une religieuse bénédictine de la région rhénane allemande, abbesse de l'abbaye de Disibodenberg en 1136, fondatrice de l'abbaye de Rupertsberg en 1147et de celle de Eibingen en 1165. Elle disait recevoir des visions depuis l'enfance, visions qu'elle consigna dans son Scivias (du latin Sci vias Dei : « sache les voies de Dieu »), achevé en 1151 ou1152. On compte également parmi ses œuvres le Liber vitæ meritorum ou Livre des mérites de la vie (1158-1163) et le Liber divinorum operum ou Livre des œuvres divines (1163-1174). Selon Hildegarde, le fait pour un homme d'adopter la douceur féminine et de se comporter comme une femme avec un autre homme ou celui, pour une femme, de copier la fonction virile en s'unissant avec une autre femme, les rend, aux yeux de Dieu « salis, noirs et luxurieux; horribles, désagréables ». Il s'agit d'une altération des natures virile et féminine voulues par Dieu et remettant en cause « la droite institution du mari et de la femme ». Ce qui constitue ce « crime outrageant », c'est le comportement visant à se « transporter dans un sexe étranger. Selon la sainte catholique, cette ignominie est l'œuvre de Satan, l'antique serpent, qui a pour objectif la disparition de la race des hommes qu'Hildegarde nomme « la procession des fils des hommes ». Cette «situation où les hommes s'enflamment pour des hommes, faisant des choses ignominieuses » est le plus grand des blasphèmes, car la conformation humaine dont l'auteur est Dieu est totalement déstructurée « lorsque l'usage naturel des femmes a été abandonné ». C'est pourquoi le « péché de transformation en son contraire (contrario peccato) » constitue « la transgression des hommes la plus impure » et est assimilable à « tous les vices réunis ». « L'usage contre-nature, que ce soit auprès des hommes ou auprès des femmes », déprécie donc « la droite nature de l'homme ». « Péché honteux et pervers », il établit la puissance du diable dans les cœurs, lui dont la « haine originelle » qu'il « portait à la fécondité de la femme » l'a conduit à « faire qu'elle ne produisît plus de fruit. C'est pour cela qu'il est très content, lorsque les hommes mènent leurs rapports sexuels d'une manière contre-nature».