mardi

Le Pape François de retour des Philippines (conférence de presse)


Le Pape François de retour des Philippines (conférence de presse)


Le pape François appelle les catholiques à ne pas procréer «comme des lapins»

 De retour des Philippines, le pape François a défendu la paternité responsable, considérant que les catholiques ne sont pas obligés de faire des enfants en série. Il n'en conteste pas moins la contraception médicale.

Lors d'une conférence de presse dans l'avion qui le ramenait à Rome (Italie) après un voyage aux Philippines, le pape François a récusé l'idée que les couples catholiques devaient avoir le plus d'enfants possible. 

Il a parlé clair. Voire cru. «Certains croient, excusez-moi du terme, que, pour être bons catholiques, ils doivent être comme des lapins», a déploré le pape François, ce lundi, pour... défendre la position de l'Eglise sur la «paternité responsable».

«L'ouverture à la vie est une condition du sacrement de mariage», a certes rappelé le pape lors d'une conférence de presse dans l'avion qui le ramenait à Rome après un voyage aux Philippines. Mais, a-t-il aussitôt ajouté, «cela ne signifie pas que les chrétiens doivent faire des enfants en série».

Et d'assurer qu'il a lui-même «fait des reproches à une femme, enceinte du huitième après sept césariennes». «Vous voulez laisser orphelin sept enfants!», lui a lancé lancé le pape. Même si «pour les pauvres, l'enfant est un trésor», «l'exemple de cette femme, c'est de l'irresponsabilité», a-t-il poursuivi.

Il s'élève aussi contre le «malthusianisme»

Mais le souverain pontif s'élève aussi contre le «malthusianisme» qui réduit le taux de natalité. A Manille, il a ainsi fermement défendu le pape Paul VI et son opposition à la contraception médicale dans l'encyclique Humanae Vitae en 1968.

«Paul VI s'inquiétait du néo-malthusianisme universel» qui «cherchait un contrôle de l'humanité», a expliqué François dans l'avion. «Il était un prophète», a-t-il plaidé, relevant que le versement des retraites et le renouvellement des populations était menacé dans de nombreux pays développés.

«La parole-clé que l'Eglise défend est : paternité responsable. Comment se réalise-t-elle? Par le dialogue. Il existe dans l'Eglise des groupes matrimoniaux, des experts, des pasteurs», a insisté le pape. Il a par ailleurs une nouvelle fois dénoncé «la colonisation idéologique» contre la famille traditionnelle, dénonçant en particulier le fait qu'il y a 20 ans en Argentine, un prêt pour la construction d'écoles ait été conditionné à l'usage dans ces écoles «d'un livre où l'on enseignait la théorie du genre».

Et bien d'autres sujets sont abordés dans l'interview, notamment la liberté d'expression

lundi

Rencontre du Pape avec les étudiants et les jeunes de Manille


Rencontre avec les étudiants et les jeunes


Résumé de la visite

Ces larmes de Glyzelle qui inspirent le pape François
Un regard contemplatif fixé sur le Christ et sur la réalité

Les larmes de la jeune Glyzelle Palomar, 12 ans, ont inspiré le discours du pape François aux jeunes de Philippines ce dimanche 18 janvier, sur le campus de l’université Saint-Thomas de Manille, et sous la pluie : « Si vous n'apprenez pas à pleurer vous ne serez pas de bons chrétiens.”


Pour la seconde fois en deux jours, le pape François laisse de côté le discours préparé et parle d’abondance du cœur, en espagnol, avec une traduction consécutive en anglais: mais que se passe-t-il ?

Il pose son regard sur les larmes de la jeune Glyzelle et se laisse émouvoir et inspirer, il écoute les témoignages de quatre jeunes garçons et il laisse de côté le texte préparé pour correspondre de plus près à leurs demandes.

Glyzelle Palomar et Jun Chura, 14, ont été sauvés de la rue par l'ONG Tulay Kabataan dont le pape a visité le centre d'accueil le 16 janvier.

"Il y a beaucoup d'enfants abandonnés par leurs parents, beaucoup de victimes de beaucoup de choses terribles comme les drogues ou la prostitution. Pourquoi Dieu permet-il ces choses, alors que ce n'est pas la faute des enfants? Pourquoi si peu de gens viennent nous aider?", a demandé Glyzelle en laissant échapper ses larmes.

La réalité plus importante que les idées

Au terme de son allocution improvisée, le pape a expliqué pourquoi il avait laissé le texte préparé : « Une phrase me console : la réalité vaut plus que les idées. La réalité que vous êtes vaut plus que les idées que j’avais préparées. » Autrement dit, le pape a vu une réalité qui se présentait à lui et à laquelle il sentait devoir répondre. Il a vu parce qu’il a écouté, regardé, contemplé.

Le mot est lâché. Le pape est un « contemplatif », comme le révèle son regard grave fixé sur le grand crucifix que les jeunes ont porté en procession jusqu’au podium au début de la rencontre. Un regard extérieur et intérieur sur le Christ qu’il écoute, comme il le recommande à un jeune, Ricky, en mettant un doigt sur ses lèvres : « Tu donnes, tu donnes, avec tes amis, tu aides, mais est-ce que tu acceptes de recevoir ? Chut ! La réponse est dans ton cœur ! »

Et en même temps, un contemplatif de la réalité qui se présente à lui, qui s’impose à lui, et en quelque sorte, que le Christ lui donne à contempler. C’est de ce regard intense, de cette écoute intense à la fois du Christ et du monde que naissent sentiments, pensées, paroles, actions.

Et qu’est-ce qu’il a été donné à contempler au pape  en premier ce dimanche matin sur le campus ? Les larmes de la jeune Giselle, ancienne enfant des rues qui a tenté de partager sa dure expérience. La gorge nouée, elle n’a pas pu finir son petit discours, elle n’arrivait pas à réprimer la montée de ses larmes.

Lorsqu’elle s’est approchée du pape, il lui a posé la main sur la tête pour la réconforter et elle s’est blottie timidement contre lui.

Faire de la place à la femme

Ses larmes ont inspiré au pape deux enseignements, l’un sur l’importance du regard de la femme sur la réalité, de son rôle dans la société, l’autre sur le courage des larmes.

Giselle était la seule fille à témoigner: une « petite représentation », a dit le pape, mais ce n’est « pas assez ». Il ajoute en souriant: « Quand le prochain pape viendra à Manille, il faudra plus de filles ! »

Il explique, et chaque phrase est scandée par des ovations : « La femme a beaucoup à nous dire dans la société d’aujourd’hui. Parfois nous sommes trop machistes et nous ne laissons pas de place à la femme. La femme est capable de voir les choses un regard différent. De poser des questions que nous les hommes nous ne sommes pas capables de comprendre. »

Et Giselle n’a pas pu poser sa question au pape au terme de son petit discours. Le pape fait observer : « Attention ! Elle a posé aujourd’hui la seule question qui n’a pas de réponse. Et elle a dû le dire par des larmes. Cette question, c’est celle de la souffrance des enfants : pourquoi faut-il que les enfants pleurent ? »

Soyez courageux, pleurez !

Le pape évoque les larmes de compassion du Christ dans l'Evangille. Il recommande : vous-mêmes, soyez courageux, pleurez ! Mais il invite à un discernement : « Il y a une compassion mondaine qui ne sert à rien. (...) Vous-mêmes avez dit quelque chose de cela. Est-ce que j’ai appris à pleurer quand je vois un jeune qui a faim, se drogue, n’a pas de maison, est abusé, utilisé comme esclave ? »

Plus encore, le pape cite la jeune fille en exemple : « Elle nous a enseigné à pleurer. N’oublions pas cette grande question : pourquoi tant d’enfants pleurent. Elle l’a posée en pleurant. »

Ces larmes, a insisté le pape, « nous ont posé la question : pourquoi les enfants pleurent-ils, pourquoi il cela arrive-t-il ? La réponse c’est soit le silence soit la parole qui naît des larmes. »

Pour pouvoir comprendre ces larmes, pour pouvoir répondre, le pape avertit : « Apprenons à pleurer… Si vous n'apprenez pas à pleurer vous ne serez pas de bons chrétiens, c'est un défi.”

Il conclut : « Soyez courageux, n’ayez pas peur de pleurer ! N'oubliez pas cette leçon. »

Un don des larmes que saint Ignace de Loyola avait en abondance, surtout à la fin de sa vie, comme en témoigne son journal spirituel dans lequel il n’écrit parfois qu’un mot : « larmes ».

Les trois langages du sage

Le pape explique ainsi aux jeunes en quoi consiste  la sagesse chrétienne. Il y a, dit-il, trois langages à utiliser: « penser, sentir, faire », « penser bien, sentir bien, bien faire », « harmonieusement ». « Lorsque l’information descend au cœur, tu peux la réaliser, harmonieusement », répond-il à une question sur l’information et l’informatique.

Et cette attention intérieure à la fois au Christ et à la réalité rend disponible aux « surprises de Dieu » : «  Le vrai amour, c'est aimer et de se laisser aimer, le plus important, c’est de se laisser aimer par Dieu. L’amour t’ouvre à la surprise et suppose le dialogue entre celui aime et celui qui est aimé. Dieu est le Dieu des surprises : il nous attend avec une surprise. Dieu nous surprend, laissons-nous surprendre par Dieu. Et n’ayons pas la psychologie du computer qui a toutes les réponses et pas de surprise. Pour être sage, il faut vous laisser surprendre par Dieu. »

Même disponibilité « pour ceux que nous aidons » : le pape contemple l’appel du jeune homme riche. Le jeune riche demande: « Qu’est-ce qui me manque ? » « ‘Il te manque juste une seule chose’ : écoutons cette parole de Jésus en silence. ‘Une seule chose te manque’… »

Le pape commente : les scribes « ne laissaient jamais le peuple leur donner quelque chose mais Jésus s’est laissé émouvoir par le peuple. Il te manque une seule chose : devenir un mendiant, apprendre à mendier, à ceux auquel nous donnons. Ce n’est pas facile à comprendre, apprendre comment mendier. Apprendre à recevoir avec humilité de ceux que nous aidons ».

Le premier « défi » que le pape confie aux jeunes c’est donc « d’apprendre à aimer et d’apprendre à se laisser aimer ». 

Et puis, certes, de « faire quelque chose pour les pauvres » mais en même temps de «  demander aux pauvres de vous donner la sagesse qu’ils ont » : « c’est que je voulais vous dire aujourd’hui ».

Le pape exhorte les jeunes à être des « sages » de cette sagesse-là.

Le texte préparé fait partie du message

Ce que le pape avait préparé, c’était de recommander aux jeunes de ne pas se laisser voler leur honnêteté, leur intégrité morale, de ne pas avoir peur d’être « ridicule », en s’appuyant sur la force du Christ.

Le deuxième « défi » qu’il leur proposait c’est celui de la sauvegarde de la création, pour ne faire un « beau jardin ».

Le troisième défi : faire « davantage » pour les pauvres.

Lorsque le pape improvise ce n’est donc pas que le discours préparé n’est pas à prendre en considération : le Vatican le publie et indique qu’il est à recevoir comme « prononcé ». Autrement dit, l’homélie non prononcée de Tacloban fait partie du message du pape François aux sinistrés du typhon Yolanda/Haiyan du 8 novembre 2013.

Font aussi partie de ce message l’homélie prononcée d’abondance du coeur dans la pluie et le vent, et le tweet et le message publié sur la page facebook de la visite papale aux Philippines disant sa « tristesse » de devoir écourter son séjour pour éviter d’être pris dans la tempête tropicale.

Font aussi partie de ce message ses gestes : il prend le temps de passer en papamobile au milieu de la foule, revêtu comme elle d’un imperméable jaune transparent, il se rend à la cathédrale de Palo où il était attendu pour une rencontre qui n’aura pas lieu, il bénit – seulement en en passant mais quand même - le « Centre Pape François » pour les pauvres.

Font partie du message aux jeunes et le texte improvisé et le texte prononcé, et les gestes de compassion du pape pour les jeunes. N’a-t-il pas commencé par prier avec la foule pour la jeune Kristel qui a perdu la vie samedi et  pour sa famille ?

Rome, 18 janvier 2015 (Zenit.org) Anita Bourdin

dimanche

Pape François - Messe - "Soyez témoins de la joie de l’Évangile en Asie et dans le monde"


"Soyez témoins de la joie de l’Évangile en Asie et dans le monde"
Rizal Park de Manille
Homélie du pape François


« Un enfant nous est né, un fils nous a été donné » (Is 9, 5).

C’est une grande joie pour moi de célébrer le Dimanche du Santo Niño avec vous. L’image du Saint Enfant Jésus a accompagné la diffusion de l’Évangile dans ce pays depuis l’origine. Vêtu comme un roi, couronné, et tenant en main le sceptre, le globe et la croix, il continue à nous rappeler le lien entre le Royaume de Dieu et le mystère de l’enfance spirituelle. Il nous le dit dans l’Évangile de ce jour : « Quiconque n’accueille pas le Royaume de Dieu comme un petit enfant n’y entrera pas » (Mc 10, 15). Le Santo Niño continue à nous proclamer que la lumière de la grâce de Dieu a brillé sur un monde de ténèbres, apportant la Bonne Nouvelle de notre libération de l’esclavage, et en nous guidant sur les sentiers de la paix, du droit et de la justice. Il nous rappelle aussi que nous avons été appelés à répandre le Règne du Christ partout dans le monde.

Ces jours ci, pendant toute ma visite, je vous ai entendu chanter le chant : « Nous sommes tous enfants de Dieu ». C’est ce que le Santo Niño nous dit. Il nous rappelle notre identité la plus profonde. Nous sommes tous enfants de Dieu, membres de la famille de Dieu. Aujourd’hui saint Paul nous a dit que, dans le Christ, nous sommes devenus enfants adoptifs de Dieu, frères et soeurs dans le Christ. Voilà qui nous sommes. C’est notre identité. Nous en avons vu une belle expression quand les Philippins se sont mobilisés autour de nos frères et soeurs touchés par le typhon.

L’Apôtre nous dit que, parce que Dieu nous a choisis, nous avons été abondamment bénis ! Dieu « nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ » (Ep 1, 3). Ces paroles ont un écho particulier aux Philippines, parce que c’est le principal pays catholique en Asie ; cela est déjà un don de Dieu particulier, une bénédiction. Mais c’est aussi une vocation. Les Philippins sont appelés à être de vaillants missionnaires de la foi en Asie. Dieu nous a choisis et bénis dans un but : êtres saints et irréprochables sous son regard (Ep 1, 4). Il nous a choisis, chacun de nous, pour être témoins de sa vérité et de sa justice dans ce monde. Il a créé le monde comme un beau jardin et nous a demandé d’en prendre soin.

Mais, par le péché, l’homme a défiguré la beauté de la nature ; par le péché, l’homme a aussi détruit l’unité et la beauté de notre famille humaine, en créant des structures sociales qui entretiennent la pauvreté, l’ignorance, et la corruption. Parfois, quand nous voyons les troubles, les difficultés, et les injustices tout autour de nous, nous sommes tentés d’abandonner. Il semble que les promesses de l’Évangile ne s’appliquent pas ; elles sont irréelles. Mais la Bible nous dit que la grande menace au plan de Dieu sur nous est, et a toujours été, le mensonge. Le démon est le père du mensonge. Il cache souvent ses pièges derrière les apparences de la sophistication, l’attrait d’être « moderne », « comme tout le monde ». Il nous distrait par l’illusion des plaisirs éphémères, des passe-temps superficiels. Et alors nous gaspillons les dons de Dieu en employant des gadgets ; nous gaspillons notre argent dans des jeux et des boissons ; nous nous y livrons nous-mêmes. Nous oublions de rester fixés sur les choses qui comptent vraiment. Nous oublions de rester, intérieurement, enfants de Dieu. Pour ces enfants – comme le Seigneur nous le dit – la sagesse n’est pas la sagesse du monde.

Voilà pourquoi le message du Santo Niño est si important. Il parle profondément à chacun d’entre nous. Il nous rappelle notre identité la plus profonde, ce à quoi nous sommes appelés à être, en tant que la famille de Dieu. Le Santo Niño nous rappelle aussi que cette identité doit être protégée. Le Christ Enfant est le protecteur de ce grand pays. Quand il est venu dans le monde, sa vie a été menacée par un roi corrompu. Jésus lui-même a eu besoin d’être protégé. Il a eu un protecteur terrestre : saint Joseph. Il a eu une famille terrestre : la Sainte Famille de Nazareth. Alors il nous rappelle l’importance de protéger nos familles, et ces plus grandes familles que sont l’Église, la famille de Dieu, et le monde, notre famille humaine. Malheureusement, de nos jours, la famille a grand besoin d’être protégée contre les attaques insidieuses et les programmes contraires à tout ce que nous tenons pour vrai et sacré, tout ce qu’il y a de plus beau et de plus noble dans notre culture. Dans l’Évangile, Jésus accueille les enfants, il les embrasse et les bénis. Nous devons, nous aussi, protéger, guider et encourager notre jeunesse, en l’aidant à construire une société digne de son grand héritage spirituel et culturel. En particulier, nous devons regarder chaque enfant comme un don devant être accueilli, chéri et protégé. Et nous devons prendre soin de notre jeunesse, en ne permettant pas que lui soit volée l’espérance, et qu’elle soit condamnée à vivre dans la rue. Celui qui a apporté la bonté de Dieu, la miséricorde et la justice dans le monde, était un enfant fragile, qui avait besoin de protection. Il a affronté la malhonnêteté et la corruption qui sont l’héritage du péché, et il en a triomphé par la puissance de sa croix.

Maintenant, à la fin de ma visite aux Philippines, je vous recommande à lui, à Jésus qui est venu parmi nous comme un enfant. Puisse-t-il permettre à tout le peuple bien-aimé de ce pays de travailler ensemble, en se protégeant les uns les autres, en commençant par vos familles et vos communautés, en construisant un monde de justice, d’intégrité et de paix. Puisse le Santo Niño continuer à bénir les Philippines et à soutenir les Chrétiens de cette grande nation dans leur vocation à être témoins et missionnaires de la joie de l’Évangile, en Asie et partout dans le monde. S’il vous plaît, priez pour moi ! Que Dieu vous bénisse tous !

Rome, 18 janvier 2015 (Zenit.org)
© Librairie éditrice du Vatican

Messe avec plus de 6 millions de fidèles - Manille



samedi

Non à la colonisation idéologique de la famille


Dites "non" à la "colonisation idéologique"!


Rencontre avec les familles à Manille

Le pape exhorte les familles à dire « non » à la « colonisation idéologique qui tente de détruire la famille » en cherchant à « redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie ».


Le pape François a rencontré les familles des Philippines ce 16 janvier 2015 au « Mall of Asia Arena » à Manille, au deuxième jour de son voyage apostolique dans le pays.

Dans le stade – d'une capacité d'accueil de 20.000 personnes – comble, le pape a prononcé un long discours en anglais, durant lequel il a quitté à plusieurs reprises son texte préparé pour parler d'abondance de cœur en espagnol, avec la traduction d'un interprète à ses côtés.

Il a exhorté notamment les familles à « faire attention à la colonisation idéologique qui tente de détruire la famille ». Colonisation qui « n'est pas née de la mission donnée par Dieu » mais qui « vient de l'extérieur ».


Cette colonisation, a-t-il expliqué, consiste dans « le matérialisme et des styles de vie qui détruisent la vie familiale et les exigences les plus fondamentales de la morale chrétienne... La famille est menacée par les efforts croissants de certains pour redéfinir l’institution même du mariage à travers le relativisme, la culture de l’éphémère et un manque d’ouverture à la vie ».

« Ne perdons pas la liberté de poursuivre la mission donnée par Dieu », a-t-il ajouté en encougeant les familles à être « très sages, très fortes et courageuses envers ces initiatives de colonisation qui pourraient détruire les familles ».

De la même façon que les peuples « ont pu dire non à la période de la colonisation », ainsi les familles, face à la colonisation idéologique, sont appelées à « demander l'intercession de saint Joseph, pour savoir quand dire oui et quand dire non ».

Le pape François a rendu hommage au bienheureux Paul VI, qui « au moment du défi de la croissance des populations, a eu la force de défendre l'ouverture à la vie : il connaissait les difficultés des familles et c'est pourquoi il a exprimé beaucoup de compassion dans les cas particuliers. Et il a enseigné aux professeurs à être particulièrement compatissants avec ces cas. »

Paul VI a su « regarder au-delà » : « courageux, bon pasteur, il a mis en garde ses moutons sur les loups qui s'approchaient », a poursuivi le pape en soulignant qu'aujourd'hui « le monde a besoin de bonnes et fortes familles pour vaincre ces menaces » : « Soyez des exemples d’amour, de pardon et d’attention. Soyez des sanctuaires de respect pour la vie, en proclamant la sacralité de chaque vie humaine depuis la conception jusqu’à la mort naturelle ».

Rome, 16 janvier 2015 (Zenit.org)

vendredi

Les Mages, modèles de conversion du pouvoir à l'amour



Homélie pour l’Épiphanie 2015


Homélie du pape François

Cet Enfant, né à Bethléem de la Vierge Marie, est venu non seulement pour le peuple d’Israël, représenté par les bergers de Bethléem, mais aussi pour l’humanité entière, représentée aujourd’hui par les Mages, venant d’Orient. Et c’est justement sur les Mages et sur leur chemin à la recherche du Messie que l’Église nous invite aujourd’hui à méditer et prier.

Ces Mages venant d’Orient sont les premiers de cette grande procession dont nous a parlé le prophète Isaïe dans la première lecture (cf. 60, 1-6) : une procession qui depuis lors ne s’interrompt plus, et qui, à toutes les époques, reconnaît le message de l’étoile et trouve l’Enfant qui nous indique la tendresse de Dieu. Il y a toujours de nouvelles personnes qui sont éclairées par la lumière de l’étoile, qui trouvent le chemin et arrivent jusqu’à Lui.

Les Mages, selon la tradition, étaient des hommes sages : étudiant les astres, scrutant le ciel, dans un contexte culturel et de croyances qui attribuait aux étoiles des significations et des influences sur les événements humains. Les mages représentent les hommes et les femmes à la recherche de Dieu dans les religions et dans les philosophies du monde entier : une recherche qui n’a jamais de fin. Hommes et femmes en recherche.

Les Mages nous indiquent la route sur laquelle marcher dans notre vie. Ils cherchaient la véritable Lumière : « Lumen requirunt lumine », dit une hymne liturgique de l’Épiphanie, se référant justement à l’expérience des Mages ; « Lumen requirunt lumine ».En suivant une lumière ils cherchaient la lumière. Ils allaient à la recherche de Dieu. Après avoir vu le signe de l’étoile, ils l’ont interprété et se sont mis en chemin, ils ont fait un long voyage.

C’est l’Esprit Saint qui les a appelés et qui les a poussés à se mettre en chemin ; et sur ce chemin, aura lieu aussi leurrencontre personnelle avec le vrai Dieu.

Sur leur chemin, les Mages rencontrent beaucoup de difficultés. Quand ils arrivent à Jérusalem, ils vont au palais du roi, parce qu’ils tenaient pour évident que le nouveau roi serait né dans le palais royal. Là, ils perdent de vue l’étoile. Que de fois l’étoile se perd de vue ! Et ils rencontrent une tentation, mise là par le diable : c’est la tromperie d’Hérode. Le roi Hérode se montre intéressé par l’enfant, non pas pour l’adorer, mais bien pour l’éliminer. Hérode est l’homme de pouvoir, qui ne réussit à voir dans l’autre que le rival. Et au fond, il considère aussi Dieu comme un rival, même comme le rival le plus dangereux. Dans le palais, les Mages traversent un moment d’obscurité, de désolation, qu’ils réussissent à surmonter grâce aux suggestions de l’Esprit Saint, qui parle par les prophéties de l’Écriture Sainte. Elles indiquent que le Messie naîtra à Bethléem, la cité de David.

À ce point, ils reprennent le chemin et voient à nouveau l’étoile : l’évangéliste note qu’ils éprouvèrent « une très grande joie » (Mt 2, 10), une véritable consolation. Arrivés à Bethléem, ils trouvèrent « l’enfant avec Marie, sa mère » (Mt 2, 11). Après celle de Jérusalem, ce fut pour eux la seconde, la grande tentation : refuser cette petitesse. Et au contraire : « tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui », lui offrant leurs dons précieux et symboliques. C’est toujours la grâce de l’Esprit Saint qui les aide : cette grâce qui, par l’étoile, les avait appelés et guidés au long du chemin, maintenant les fait entrer dans le mystère.Cette étoile qui a accompagné leur chemin les fait entrer dans le mystère.Guidés par l’Esprit Saint, ils arrivent à reconnaître que les critères de Dieu sont très différents de ceux des hommes, que Dieu ne se manifeste pas dans la puissance de ce monde, mais s’adresse à nous dans l’humilité de son amour. L’amour de Dieu est grand, oui. L’amour de Dieu est puissant, oui. Mais l’amour de Dieu est humble, tellement humble !Les Mages sont ainsi des modèles de conversion à la vraie foi parce qu’ils ont cru davantage dans la bonté de Dieu que dans l’apparente splendeur du pouvoir.

Et alors nous pouvons nous demander : quel est ce mystère dans lequel Dieu se cache ? Où puis-je le rencontrer ? Nous voyons autour de nous des guerres, l’exploitation des enfants, des tortures, des trafics d’armes, la traite des personnes…. Dans toutes ces réalités, dans tous ces frères et sœurs les plus petits qui souffrent à cause de ces situations, il y a Jésus (cf. Mt 25, 40.45). La crèche nous présente un chemin différent de celui rêvé par la mentalité mondaine : c’est le chemin de l’abaissement de Dieu, cette humilité de l’amour de Dieu qui s’abaisse, s’anéantit, sa gloire cachée dans la mangeoire de Bethléem, dans la croix sur le calvaire, dans le frère et dans la sœur qui souffrent.

Les mages sont entrés dans le mystère. Ils sont passés des calculs humains au mystère : et cela a été leur conversion. Et la nôtre ? Demandons au Seigneur qu’il nous accorde de vivre le même chemin de conversion vécu par les Mages. Qu’il nous défende et nous libère des tentations qui cachent l’étoile. Que nous éprouvions toujours l’inquiétude de nous demander : où est l’étoile ? Quand – au milieu des tromperies mondaines – nous l’avons perdue de vue. Que nous apprenions à connaître de façon toujours plus nouvelle le mystère de Dieu, que nous ne nous scandalisions pas du "signe", de l’indication, ce signe donné par les Anges : « un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12), et que nous ayons l’humilité de demander à la Mère, à notre Mère, qu’elle nous le montre. Que nous trouvions le courage de nous libérer de nos illusions, de nos présomptions, de nos "lumières", et que nous cherchions ce courage dans l’humilité de la foi et que nous puissions rencontrer la Lumière, Lumen, comme l’ont fait les saints Mages. Puissions-nous entrer dans le mystère. Qu’il en soit ainsi.

L'Etoile des Mages d'aujourd'hui, c'est la Parole de Dieu
Angélus de l’Épiphanie
Rome, 6 janvier 2015 


Chers frères et sœurs, bonjour ! Bonne fête !

Dans la nuit de Noël, nous avons médité sur les pasteurs du peuple d'Israël qui accourent à la grotte de Bethléem ; aujourd'hui, solennité de l’Épiphanie, nous faisons mémoire de l’arrivée des Mages, qui sont venus de l’Orient pour adorer le nouveau-né Roi des juifs et Sauveur universel et lui offrir des dons symboliques. Par leur geste d'adoration, les Mages témoignent que Jésus est venu sur la terre pour sauver non pas un seul peuple, mais tous les peuples. Par conséquent, dans la fête d'aujourd'hui notre regard s'élargit à l'horizon du monde entier pour célébrer la "manifestation" du Seigneur à tous les peuples, c'est-à-dire la manifestation de l’amour et du salut universel de Dieu. Il ne réserve pas son amour à quelques privilégiés, mais l'offre à tous. De même qu'il est le Créateur et le Père de tous, il veut être le Sauveur de tous. C'est pourquoi nous sommes appelés à nourrir toujours une grande confiance et espérance à l'égard de toute personne et de son salut : même ceux qui nous semblent éloignés du Seigneur sont suivis – ou mieux, "poursuivis" – de son amour passionné, de son amour fidèle et humble. Car l'amour de Dieu est humble, si humble !

Le récit évangélique des Mages décrit leur voyage depuis l’Orient comme un voyage de l’âme, comme un chemin vers la rencontre avec le Christ. Ils sont attentifs aux signes qui en indiquent la présence ; ils ne se lassent pas d’affronter les difficultés de la recherche ; ils ont le courage de tirer les conséquences de vie qui dérivent de la rencontre avec le Seigneur. La vie est comme cela : la vie chrétienne consiste à marcher, mais en étant attentifs, infatigables et courageux. C'est ainsi que chemine un chrétien. Marcher attentif, infatigable et courageux. L’expérience des Mages évoque le chemin de tout homme vers le Christ. Comme pour les Mages, pour nous aussi chercher Dieu veut dire marcher – et comme je le disais : attentif, infatigable et courageux – en fixant le ciel et en apercevant dans le signe visible de l'étoile le Dieu invisible qui parle à notre cœur. L'étoile qui est en mesure de conduire tout homme est la Parole de Dieu, Parole qui est dans la Bible, dans les Évangiles. La Parole de Dieu est la lumière qui oriente notre chemin, nourrit notre foi et la régénère. C'est la Parole de Dieu qui renouvelle continuellement nos cœurs et nos communautés. N'oublions pas de la lire et de la méditer chaque jour, afin qu'elle devienne pour chacun une flamme que nous portons en nous pour éclairer nos pas, et les pas de ceux qui marchent à nos côtés, qui peut-être ont de la peine à trouver la route qui conduit au Christ. Toujours avec la Parole de Dieu ! La Parole de Dieu à portée de main : un petit Évangile en poche, dans le sac, toujours, pour le lire. N'oubliez pas ceci : la Parole de Dieu toujours avec moi !

En ce jour de l’Épiphanie, notre pensée se tourne aussi vers les frères et sœurs de l’Orient chrétien, catholiques et orthodoxes, dont beaucoup célèbrent demain la Naissance du Seigneur. Nos vœux affectueux les rejoignent.

Je suis heureux de rappeler qu'on célèbre aujourd'hui la Journée mondiale de l'Enfance missionnaire. C'est la fête des enfants qui vivent avec joie le don de la foi et prient pour que la lumière de Jésus arrive à tous les enfants du monde. J'encourage les éducateurs à cultiver l'esprit missionnaire chez les petits. Qu'ils ne soient pas des enfants et des jeunes fermés, mais ouverts ; qu'ils voient un grand horizon, que leur cœur avance vers cet horizon, afin que naissent parmi eux des témoins de la tendresse de Dieu et annonciateurs de l’Évangile.

Nous nous tournons à présent vers la Vierge Marie et invoquons sa protection sur l’Église universelle, afin qu'elle répande dans le monde entier l’Évangile du Christ, la lumière des peuples, lumière de tous les peuples. Et qu'elle nous aide à être toujours plus en chemin ; à marcher en étant attentifs, infatigables et courageux.

Paroles du pape après l'angélus

Chers frères et sœurs,

Je vous salue tous, Romains et pèlerins, en renouvelant mon souhait de paix et de tous biens dans le Seigneur.

Je salue les fidèles venus d'Aix-la-chapelle (Allemagne), de Kilbeggan (Irlande), et les étudiants de Northfield – Minnesota (États-Unis d’Amérique); les confirmands de Romano de Lombardie et leurs parents ; les fidèles de Biassono, Vérone, Arzignano, Acerra et des diocèses des Pouilles ; et les jeunes de l’Oeuvre Don Orione.

Un salut spécial à ceux qui animent le défilé historico-folklorique, qui cette année est dédié au territoire des Communes de Segni, Artena, Carpineto Romano, Gorga et Montelanico.

Et souvenez-vous bien : la vie consiste à marcher, marcher toujours, en cherchant Dieu. Marcher attentifs, infatigables et courageux. Il manque une chose : attentifs, infatigables, courageux… et que manque-t-il ? Marcher avec la lumière ! Et qu'est-ce que la lumière ? L’Évangile, la Parole de Dieu. Toujours avec l’Évangile : en poche, dans le sac, pour le lire, toujours avec nous. Marcher, attentifs, infatigables, courageux et avec la lumière de la Parole de Dieu.

A tous je souhaite une bonne fête. N'oubliez pas de prier pour moi et bon déjeuner. Au-revoir !

© Traduction de Zenit, Anne Kurian

mardi

Temps de guerre, les anciens racontent


Première et deuxième guerres mondiales
Soleils couchants




" Soleils Couchants " est un portrait croisé de six personnes âgées de plus de 95 ans. Ils sont prêtres retraités, religieuses, laïcs catholiques. Ils sont filmés dans les paysages qu'ils ont choisis pour passer leurs dernières années. Ils témoignent d'un siècle d'existence chrétienne - et de ce que c'est de toucher au terme de leur vie terrestre. Une coproduction KTO/COMMUNE IMAGE MÉDIA, 2014. Réalisé par Bruno Aguila.

Les franciscains du Bronx

 La communauté des Frères Franciscains du Renouveau

La Communauté des Frères Franciscains du Renouveau, plus connus sous le nom de Franciscains du Bronx, est une communauté religieuse fondée aux États-Unis en 1987, dans le quartier connu pour sa violence et pauvreté du Bronx à New York, par huit capucins désirant retrouver l'essence de la Règle de Saint François, d'après leurs mots: "huit frères capucins désireux de travailler plus définitivement en vue de leur réforme personnelle et communautaire à l'intérieur de l'Église catholique romaine". Leur vie et apostolat est enraciné dans les idéaux de la réforme capucine dans son intention initiale.

Documentaire : Les Franciscains du Bronx
Résumé du documentaire : New York, ville de 8 millions d'habitants, exerce un impact significatif sur la finance, le commerce mondial, les médias, la recherche, la technologie, l'éducation, l'art, la mode et le divertissement. Quand les frères sont arrivés dans le Bronx en avril 1987, ils ont trouvé un quartier abandonné au feu et aux gangs. Depuis, la police et les pompiers ont repris le contrôle de la situation. Une caserne de pompiers s'est d'ailleurs installée juste à côté des frères après leur arrivée. Depuis le début, leur action sociale est très présente. Tenant à être au coeur de la pauvreté, comme l'était Saint François d'Assise avec tous les rejetés de la société, ils évoluent avec la rue, faisant corps avec les pauvres des quartiers nord de New York.


Sommaire 
 La communauté
 But et objectif de la réforme
 Le foyer Padre Pio
 Résidence saint Anthony
 Centre saint François
 La clinique saint Anthony


La communauté
La communauté a été formellement établie comme association publique de fidèles par le cardinal John Joseph O'Connor, archevêque de New York en 1990. Une communauté parallèle, les sœurs franciscaines du Renouveau, fut canoniquement établie en 1990. Comme les frères, elles partagent une vie commune caractérisée par la charité, la prière et la pauvreté. Les deux communautés, assistées de membres associés laïcs, servent les besoins spirituels et matériels des plus pauvres dans leurs voisinages et sont engagées dans l'apostolat de la prédication.

Les franciscains du Renouveau promeuvent activement et participent aux efforts pour la vie de l'Église. Ils ont choisi comme patronne Notre-Dame de Guadalupe, Mère des victimes de l'avortement.

But et objectif de la réforme
Ils expliquent le but de leur réforme: "Cette communauté cherche l'authenticité franciscaine en vivant les vœux d'une manière qui mette au défi effectivement les valeurs mondaines qui prévalent à chaque époque. La pauvreté matérielle, le travail manuel, la renonciation complète à la propriété immobilière, la chasteté mature et fidèle, une obéissance active et responsable, la vie auprès et l'engagement parmi les pauvres matériellement sont les composantes essentielles de cette réforme.

Les valeurs spirituelles qui unissent les frères sont l'engagement envers le Christ, Notre Sauveur, dans la prière liturgique et contemplative, l'adoration eucharistique quotidienne, la dévotion à la Vierge Marie, Notre Mère, l'imitation de saint François et de sainte Claire, l'amour de l'Église et la loyauté au Saint-Père. Pour préserver l'esprit et la vie de saint François dans leur apostolat, les frères travailleront à l'évangélisation par la prédication et les autres ministères non-paroissiaux à la manière de la réforme capucine à son origine."-
Cité directement de leur site traduit en français:
http://franciscains.free.fr/Communaute/Franciscains.php -

Le foyer Padre Pio
En l'honneur et sous le patronage de saint Padre Pio.

Le foyer Padre Pio est une maison d'une capacité d'hébergement de 18 lits pour les sans-abris, tenue par les Frères Franciscains du Renouveau. Il est ouvert chaque nuit depuis Noël 1987. Chaque homme arrive en bus aux environs de 19h30 et repart le matin suivant, toujours en bus, à à peu près 6h15. Un repas leur est préparé par les frères et par des bénévoles, souvent laïques et un petit déjeuner ainsi qu'un déjeuner à emporter leur est également fourni. Certains ont un modeste revenu, ce qui leur permet d'économiser pour obtenir une chambre permanente au foyer. La plupart des hommes travaillent, mais certains sont trop âgés ou malades. Pendant leur séjour, une tâche est assigné à chaque résident, ils peuvent se reposer, regarder des vidéos, et ont également la possibilité de prier dans la chapelle ou le Saint Sacrement est exposé. Un service de prière optionnel a également lieu chaque nuit. Les frères sont aidés dans ce travail par les Sœurs Franciscaines du Renouveau et par des bénévoles1.

Résidence saint Anthony
En l'honneur et sous le patronage de saint Antoine de Padoue ou bien d'Antoine le Grand.

C’est le projet le plus ambitieux entrepris par les Frères. Il s’agit d’un immeuble d’une capacité de 65 chambres individuelles, accueillant d’anciens sans abris. Les résidents de St Anthony ont besoin d’une aide pour conserver un mode de vie indépendant. La population de St Anthony est composée de personnes atteintes de maladies mentales et / ou ayant connu des problèmes de drogue, mais qui sont capables de vivre indépendamment. Les résidents proviennent de divers abris d’urgence ou de centres sociaux de la région de New York.

Ce projet a été entrepris car au fil des années, New York a vu le nombre de chambres d'accueil chuter de 100 000 places. Motivé par la charité chrétienne, la communauté a changé un vieil immeuble abandonné où se pratiquaient d'ailleurs de nombreux échanges de drogues en ce logement sûr, propre et abordable qu'il est aujourd'hui.

Centre saint François
En l'honneur et sous le patronage de saint François d'Assise

Le centre St François est un projet pour les jeunes du voisinage mis en place et géré par les Frères Franciscains du Renouveau, situé dans le quartier de Melrose du Bronx sud. Démarré en 1993 sous la direction de père Benedict Groeschel, le programme Jeunesse pour le Christ a permis a de nombreux jeunes d’approfondir leur foi catholique à travers des activités jugées amusantes. Les Sœurs Franciscaines du Renouveau participent également de nombreuses façons aux projets pour les jeunes, en particulier avec le programme Les Filles de Marie pour les filles.
Il est censé être un endroit sûr où des jeunes de tout milieu social apprendraient l’amour de Jésus Christ.

Le point de mire du centre St Francois est Jésus Christ et son Église. Des cours de catéchisme hebdomadaires, un service de prière pour les jeunes, un camp annuel d’été, des visites à la maison et des marches de témoignage dans le voisinage sont organisés dans le cadre de ce programme.

Les jeunes qui viennent au centre St Francois ont la possibilité de suivre un programme pendant la semaine, après les cours, où ils peuvent bénéficier d'une attention particulière, recevoir un goûter, et l’aide d’un tuteur pour les aider dans les matières où ils ont des difficultés.

Le centre St François a réalisé aussi que les jeunes ont besoin de se dépenser, de pratiquer des sports et de s’amuser. Les jeunes ont donc accès à un gymnase où sont organisés des tournois de basket, ainsi qu’a une table de billard et à une armoire où sont rangés des jeux. Des sorties en dehors de la ville aux parcs, piscines, rencontres sportives, etc. sont organisées.

La clinique saint Anthony
En l'honneur et sous le patronage de saint Antoine de Padoue ou bien d'Antoine le Grand.

À travers le soutien des Frères Franciscains du Renouveau, la clinique St Anthony, ouverte depuis juillet 1998, assure de nombreux services médicaux gratuits aux plus pauvres. La clinique fonctionne exclusivement grâce au travail de bénévoles spécifiques et est financée exclusivement à travers des dons. Grâce à la gentillesse et à la générosité de médecins, infirmières et personnel bénévoles, et avec les dons pour les produits et les équipements, ainsi que l’aide financière d’individus et d’entreprises, les enfants et adultes pauvres qui ne bénéficient pas d’assurance maladie reçoivent des soins gratuitement dans un environnement sûr et hygiénique.

La clinique de soins gratuits Saint Anthony a bénéficié d’un développement continu. Le 31 mai 2000, une clinique de soins dentaires gratuits ouvrait pour assurer des soins dont les plus pauvres ont particulièrement besoin. Un projet actuel développerait des chambres de soins spécialisés pour répondre au nombre croissant de patients. La nécessité d'un tel "hospice moderne" est motivée par le coût élevé des soins médicaux aux États-Unis, dépourvus d'assurance maladie. Malgré la réforme de 2010, 5 % des Américains les plus pauvres ne disposeront toujours pas d'aides pour la financer.



Livre ; Luc Adrian, Des fleurs en enfer, 2000, Presses de la Renaissance