Angélus du 1er novembre 2014
Paroles du pape avant l’angélus
Chers frères et sœurs, bonjour!
Hier, nous avons célébré la
solennité de la Toussaint, et aujourd'hui, la liturgie nous invite à commémorer
les fidèles défunts. Ces deux fêtes sont intimement liées l’une à l’autre, de
même que la joie et les larmes trouvent en Jésus-Christ une synthèse qui est le
fondement de notre foi et notre espérance. D'une part, en effet, l'Eglise en
pèlerinage dans l'histoire se réjouit par l'intercession des saints et des
bienheureux qui la soutiennent dans sa mission d'annoncer l'Evangile; d'autre
part, comme Jésus, elle partage les larmes de qui souffre de la séparation de
ceux qui lui sont chers, et, comme Lui, et grâce à Lui, fait entendre son
action de grâce au Père qui nous a délivrés de la domination du péché et de la
mort.
Hier et aujourd'hui, beaucoup
font une visite au cimetière, qui, comme le mot le dit, est le "lieu du
repos", en attendant le réveil final. C’est beau de penser que Jésus
lui-même nous réveillera. Jésus a révélé que la mort du corps est comme un
sommeil dont il nous réveille. Avec cette foi, nous nous arrêtons - même
spirituellement – auprès des tombes de nos proches, ceux qui ont aimé et nous
ont fait du bien. Mais aujourd'hui, nous sommes appelés à nous souvenir de
tous, même de ceux dont personne ne se souvient. Nous nous souvenons des
victimes des guerres et de la violence; beaucoup de "petits" écrasés
par la faim et par la misère; nous nous souvenons des anonymes qui reposent
dans la fosse commune. Nous nous souvenons de nos frères et sœurs tués parce
qu'ils sont chrétiens; et de ceux qui ont sacrifié leur vie au service des
autres. Confions spécialement au Seigneur ceux qui nous ont quittés au cours de
l'année.
La tradition de l'Église a
toujours exhorté à prier pour les morts, en particulier en offrant pour eux la
célébration de l'Eucharistie: elle est la meilleure aide spirituelle que nous
puissions donner à leurs âmes, en particulier les plus abandonnés. Le fondement
de la prière de suffrage se trouve dans la communion au Corps mystique. Comme
le redit le Concile Vatican II : «l'Église en pèlerinage sur la terre, bien
consciente de cette communion de tout le Corps mystique de Jésus-Christ, a
cultivé le souvenir des défunts avec une grande piété, dès les premiers temps
de la religion chrétienne" (Lumen Gentium, 50 ).
Le souvenir des défunts, le soin
des tombes et la prière de suffrage sont la preuve d’une espérance confiante,
enracinée dans la certitude que la mort n'a pas le dernier mot - la mort n'a pas le dernier mot -sur le sort de l'homme, que l'homme est
destiné à une vie sans limites, qui a ses racines et son accomplissement en
Dieu. A Dieu, nous adressons cette prière:
"Dieu de miséricorde
infinie, nous confions à ton immense bonté tous ceux qui ont quitté ce monde
pour l'éternité, où tu attends toute l'humanité, rachetée par le sang précieux
du Christ, ton Fils, mort en rançon pour nos péchés. Ne regarde pas, Seigneur,
les nombreuses pauvretés, misères et faiblesses humaines, lorsque nous nous
présenterons devant ton tribunal pour être jugés pour le bonheur ou pour la
condamnation. Tourne vers nous ton regard de pitié, qui découle de la tendresse
de ton cœur, et aide-nous à marcher sur le chemin de la purification complète.
Qu’aucun de tes enfants ne soit perdu dans le feu éternel de l'enfer, où il ne
peut plus y avoir de repentir. Nous te confions, Seigneur, les âmes de ceux qui
nous sont chers, des personnes qui sont mortes sans le réconfort des
sacrements, ou qui n’ont pas eu la possibilité de se repentir, même au terme de
leur vie. Que personne n’ait peur de te rencontrer, après le pèlerinage
terrestre, dans l’espérance d'être accueilli dans les bras de ton infinie
miséricorde. Que notre Soeur la Mort corporelle nous trouve vigilants dans la
prière et chargés de tout le bien accompli au cours de notre vie brève ou
longue. Seigneur, que rien ne nous éloigne de toi sur cette terre, mais que
tout et tous nous soutiennent dans le désir ardent de reposer sereinement et
éternellement en toi. Amen. "
(Père Antonio Rungi, passioniste
italien, Prière pour les défunts)
Avec cette foi dans le destin
ultime de l'homme, nous nous adressons maintenant à la Vierge Marie, qui a
souffert sous la Croix le drame de la mort du Christ et qui a ensuite pris part
à la joie de sa résurrection. Qu’elle nous aide, elle qui est la Porte du Ciel,
à comprendre de plus en plus la valeur de la prière pour les défunts. Ils sont
proches de nous! Qu’elle nous soutienne dans notre pèlerinage quotidien sur la
terre et nous aide à ne jamais perdre de vue l'objectif ultime de la vie qui
est le Paradis. Et avec cette espérance qui ne déçoit jamais, avançons!
Paroles du pape après l’angélus
Chers frères et sœurs,
Je salue les familles, les
groupes paroissiaux, les associations et tous les pèlerins qui sont venus de
Rome, d’Italie, et de nombreuses parties
du monde. En particulier, je salue les fidèles du diocèse de Séville (Espagne),
ceux de Case Finali in Cesena et les bénévoles d’Oppeano et de Granzette qui
font la clown-thérapie dans les hôpitaux. Je les vois, là : continuez à faire
cela ! Cela fait tant de bien aux malades. Nous saluons ces bonnes personnes!
Je vous souhaite à tous un bon
dimanche dans le souvenir chrétien de nos chers défunts. S’il vous plaît,
n’oubliez pas de prier pour moi.
Bon déjeuner et au revoir!