La philosophie des "petits pas vers
la sainteté"
Catéchèse du pape François
Le pape François propose la philosophie
de vie des « petits pas vers la sainteté », où que l'on soit et quel que soit
son état de vie, dans son quotidien : il s'agit de « vivre avec joie chaque
instant, en en faisant un don d’amour » pour les autres.
Le pape a poursuivi sa série de
catéchèses sur l’Église, en méditant sur « la vocation universelle à la
sainteté », soulignée par le Concile Vatican II (Lumen gentium 39-42).
La sainteté ne s'obtient pas à la force
du poignet, grâce à « ses qualités ou ses capacités », et elle n'est pas non
plus « une prérogative réservée à quelques-uns », a-t-il expliqué : elle est «
un don » proposé « à tous, sans exception », par le Seigneur Jésus qui rend le
baptisé « comme Lui ».
Pour le pape, la sainteté est « le plus
beau visage de l’Église » car elle consiste à « se redécouvrir en communion
avec Dieu, dans la plénitude de sa vie et de son amour ».
Concrètement, la sainteté n'est pas «
fermer les yeux et montrer un visage d'image pieuse », a-t-il précisé : c'est «
vivre avec amour dans les activités de chaque jour », chacun « dans ses
conditions et son état de vie ».
« Tu es consacré ? Sois saint en vivant
avec joie ton don et ton ministère. Tu est marié ? Sois saint en aimant et en
prenant soin de ton mari ou de ta femme. Tu es célibataire ? Sois saint en
accomplissant ton travail avec honnêteté et compétence et en offrant du temps
au service des frères », a exhorté le pape.
« Tout état de vie conduit à la
sainteté... Là où tu travailles, tu peux devenir saint. Dieu te donne la grâce
de devenir saint. On peut devenir saint en tout lieu », car partout, « chez
soi, sur la route, au travail, en Église », « on peut s'ouvrir à cette grâce
qui conduit à la sainteté ».
La sainteté n'est pas « quelque chose de
lourd, de triste » mais au contraire c'est « l'invitation à partager sa joie, à
vivre et à offrir avec joie chaque moment de sa vie, en en faisant un don
d’amour pour les personnes » alentour, a-t-il poursuivi.
A cette lumière, même les plus « petites
choses » de la vie quotidienne acquièrent « une nouvelle signification » et
deviennent « des petits pas vers la sainteté » : une femme qui refuse d'entrer
dans des médisances sur la place du marché, un parent qui écoute avec patience
son fils malgré la fatigue de fin de journée, une famille qui prie le soir, qui
va à la messe le dimanche, qui vit le sacrement de la confession, un baptisé
qui prie le chapelet, qui s'arrête auprès d'une personne pauvre, nécessiteuse,
pour parler et partager quelque chose... « ce sont des petites choses, mais
tout autant de petits pas vers la sainteté », a affirmé le pape.
Et chaque pas vers la sainteté rend celui
qui les accomplit « meilleur, libéré de l’égoïsme et de la fermeture sur soi,
ouvert aux frères et à leurs besoins », a-t-il conclu en soulignant : « le
chemin vers la sainteté ne se parcourt pas seul mais ensemble », en Église.