Comme il l’avait dans son
exhortation apostolique Evangelii Gaudium, le pape dénonce la culture
d’aujourd’hui, celle de la mise à l’écart ; il dénonce une économie qui fait de
l’homme « un bien de consommation », utilisé pour être jeté. Félicitant les membres
du mouvement italien pour la vie qu’il a reçu en audience ce vendredi matin,
François les a exhortés à condamner avec une ferme détermination toute atteinte
à la vie en particulier, celle de l’enfant à naître. Il les a encouragé à
promouvoir la vie dans un style de proximité : pour que chaque femme se sente
considérée comme une personne, écoutée, accueilli, accompagnée.
La traite des êtres humains, réseaux de prostitution
« La vie humaine est sacrée et
inviolable ». Le droit civil repose sur la reconnaissance de ce droit à la vie,
« primordial et fondamental » et « qui n’est subordonné à aucune condition ni
qualitative, ni économique, ni idéologique ».
« Comme le commandement “ne tue
pas” pose une limite claire pour protéger la valeur de la vie humaine,
aujourd’hui, leur a expliqué le Pape, nous devons dire “non à une économie de
l’exclusion et de l’inégalité”. Cette économie tue… Elle considère l’être
humain comme un bien de consommation qu’on peut utiliser et jeter. Une culture
de la mise à l’écart est même valorisée. (Esort. ap. Evangelii gaudium, 53). Ainsi,
la vie est elle aussi mise au ban ».
Le Pape dénonce le divorce entre
l'économie et la morale
Pour François, un des risques «
les plus graves auquel est exposée la vie à notre époque » est celui du «
divorce entre l’économie et la morale », entre les possibilités offertes par un
marché pourvu de nombreuses nouveauté technologiques et les normes éthiques
élémentaires de la nature qui sont de plus en plus négligée. « Il convient de
répéter notre ferme opposition à toute atteinte à la vie, en particulier à
celles de personnes innocente ou sans défense, par essence celle de l’enfant à
naître ». Rappelons les parole du Concile Vatican II : « la vie, une fois
conçue, doit être protégée avec le plus grand soin, l’avortement ou
l’infanticide sont des délit abominables (Cost. Gaudium et spes, 51). »
Il le fait souvent. Le Pape a
ponctué son intervention d’anecdotes, se souvenant notamment d’une conférence
avec des médecins à laquelle il a assisté il y a longtemps. « A la fin de la
conférence, je suis allé les saluer, l’un d’eux m’a conduit de côté, une boite
en main ». A l’intérieur de la boite se trouvait les instruments avec lesquels
il avait pratiqué des avortements. « J’ai trouvé le Seigneur et je me suis
repenti, » lui a expliqué le médecin. Le Pape a demandé à tous de prier pour
cet homme.
Protéger les enfants à naître
« Il incombe aux chrétiens de
témoigner toujours pour protéger la vie, à toutes ses phases, avec courage et
amour. Je vous encourage à le faire sans cesse en montrant votre proximité :
que chaque femme se sente considérée comme une personne écoutée, accueillie,
accompagnée. »
Le pape souhaite que les enfants
à naître soient protégés, mais aussi les grands-parents. « l’un comme l’autre
représente l’espérance d’un peuple ». Les enfants et les jeunes comme guides,
les grands-parents comme gardiens de la mémoire.