Citations de Saint Augustin
Brève vie de Saint Augustin
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La conversion d'Augustin |
"Tard je t'ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t'ai aimée !
Mais quoi? tu étais au dedans de moi, et j'étais, moi, en dehors de moi-même.
Et c'est au dehors que je te cherchais !
Je me ruais dans ma laideur, sur la grâce de tes créatures.
Tu étais avec moi, et je n'étais pas avec toi...
Tu m'a appelé, et ton cri a forcé ma surdité ; tu as brillé, et ton éclat a chassé ma cécité ; tu as exhalé ton parfum, et je l'ai respiré, et voici que pour toi je soupire. Je t'ai goûté et j'ai faim de toi! tu m'as touché, et j'ai brûlé d'ardeur pour la paix que tu donnes. Quand je te serai uni de tout moi-même, il n'y aura plus pour moi de douleur, plus de fatigue ; ma vie, toute pleine de toi, sera alors la vraie Vie."
Extrait des 'Confessions'
Augustin : le choix du baptême
Augustin : l'école du Christ
Extrait des Confessions lu par Gérard Depardieu
Aime et fais ce que tu veux !
C’est dans cette parole, l’une des plus
célèbres, que se résume la morale d’Augustin, à condition de bien l’entendre.
Il s’agit de la « dilectio » : un amour désintéressé, dont Dieu nous a aimés et
« d’où rien ne peut sortir que de bon ».
Aime et fais ce que tu veux !
Voici que le Père a livré le Christ et que
Judas l’a livré. Leur conduite n’apparaît-elle pas comme assez semblable ?
Judas est un traître, le Père est-il donc aussi un traître ? « C’est impensable
! », dis-tu […] Le Père a livré le Fils ; le Fils s’est livré ; Judas l’a
livré. Voilà une seule et même action, mais qu’est-ce qui nous permet de [les]
distinguer ? […] C’est que le Père et le Fils ont agi par amour ; mais Judas,
lui, a agi par trahison. Vous voyez qu’il ne faut pas considérer ce que fait un
homme, mais l’esprit, l’intention dans lesquels il agit […] Telle est la force
de la charité ! Voyez qu’elle seule peut faire la distinction ; voyez qu’elle
seule différencie les actions humaines entre elles […].
Nous avons parlé d’actions semblables ?
Pour des actions différentes, nous découvrons qu’un homme est amené à sévir par
charité et à caresser par malice. Le père frappe son enfant et le trafiquant
d’esclaves caresse son esclave. Si on propose les deux choses, les coups et les
caresses, qui ne choisirait celles-ci et ne fuirait ceux-là ? Si tu considères
le rôle que joue chacune, la charité frappe et l’iniquité caresse.
Voyez un point sur lequel nous attirons
votre attention : les actions humaines ne se distinguent les unes des autres
qu’en les rapportant à la racine de la charité. Car on peut accomplir beaucoup
d’actions qui ont bonne apparence, tout en ne provenant pas de la racine de la
charité. Car les épines ont des fleurs elles aussi. Certaines choses paraissent
dures, pénibles, mais on les accomplit pour corriger, inspiré par la charité.
Ainsi voilà une fois pour toutes le court
précepte qu’on te dicte : « Aime et fais ce que tu veux ! » [dilige et quod vis
fac !] Si tu te tais, tu te tais par amour ; si tu cries, tu cries par amour ;
si tu corriges, tu corriges par amour ; si tu épargnes, tu épargnes par amour.
Qu’au dedans se trouve la racine de la charité. De cette racine rien ne peut
sortir que de bon.
Homélies sur la
première épître de saint Jean VII, 7-8
Homélie pour la fête de Saint Augustin - Pape François
Je me ruais dans ma laideur, sur la grâce de tes créatures.
Tu étais avec moi, et je n'étais pas avec toi...
Tu m'a appelé, et ton cri a forcé ma surdité ; tu as brillé, et ton éclat a chassé ma cécité ; tu as exhalé ton parfum, et je l'ai respiré, et voici que pour toi je soupire. Je t'ai goûté et j'ai faim de toi! tu m'as touché, et j'ai brûlé d'ardeur pour la paix que tu donnes. Quand je te serai uni de tout moi-même, il n'y aura plus pour moi de douleur, plus de fatigue ; ma vie, toute pleine de toi, sera alors la vraie Vie."
Extrait des 'Confessions'
Augustin : le choix du baptême
Augustin : l'école du Christ
Aime et fais ce que tu veux !
C’est dans cette parole, l’une des plus
célèbres, que se résume la morale d’Augustin, à condition de bien l’entendre.
Il s’agit de la « dilectio » : un amour désintéressé, dont Dieu nous a aimés et
« d’où rien ne peut sortir que de bon ».
Aime et fais ce que tu veux !
Voici que le Père a livré le Christ et que
Judas l’a livré. Leur conduite n’apparaît-elle pas comme assez semblable ?
Judas est un traître, le Père est-il donc aussi un traître ? « C’est impensable
! », dis-tu […] Le Père a livré le Fils ; le Fils s’est livré ; Judas l’a
livré. Voilà une seule et même action, mais qu’est-ce qui nous permet de [les]
distinguer ? […] C’est que le Père et le Fils ont agi par amour ; mais Judas,
lui, a agi par trahison. Vous voyez qu’il ne faut pas considérer ce que fait un
homme, mais l’esprit, l’intention dans lesquels il agit […] Telle est la force
de la charité ! Voyez qu’elle seule peut faire la distinction ; voyez qu’elle
seule différencie les actions humaines entre elles […].
Nous avons parlé d’actions semblables ?
Pour des actions différentes, nous découvrons qu’un homme est amené à sévir par
charité et à caresser par malice. Le père frappe son enfant et le trafiquant
d’esclaves caresse son esclave. Si on propose les deux choses, les coups et les
caresses, qui ne choisirait celles-ci et ne fuirait ceux-là ? Si tu considères
le rôle que joue chacune, la charité frappe et l’iniquité caresse.
Voyez un point sur lequel nous attirons
votre attention : les actions humaines ne se distinguent les unes des autres
qu’en les rapportant à la racine de la charité. Car on peut accomplir beaucoup
d’actions qui ont bonne apparence, tout en ne provenant pas de la racine de la
charité. Car les épines ont des fleurs elles aussi. Certaines choses paraissent
dures, pénibles, mais on les accomplit pour corriger, inspiré par la charité.
Ainsi voilà une fois pour toutes le court
précepte qu’on te dicte : « Aime et fais ce que tu veux ! » [dilige et quod vis
fac !] Si tu te tais, tu te tais par amour ; si tu cries, tu cries par amour ;
si tu corriges, tu corriges par amour ; si tu épargnes, tu épargnes par amour.
Qu’au dedans se trouve la racine de la charité. De cette racine rien ne peut
sortir que de bon.
Homélies sur la
première épître de saint Jean VII, 7-8
Emission sur Saint Augustion
Emission 2 sur Saint Augustin
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