Sainte Angèle de Foligno
Pénitente italienne (✝ 1310)
Née à Foligno en Ombrie, dans une famille riche, elle est
mariée toute jeune par ses parents et elle connaît alors une vie mondaine et
frivole qui lui fait abandonner la pratique des sacrements. Subitement
convertie, elle voudrait bien se confesser, mais elle n'ose avouer toutes ses
fautes au confesseur. Elle s'en va communier et reste tourmentée par cette
communion sacrilège. C'est à ce moment-là qu'elle reçoit la vision de saint
François d'Assise, mort vingt ans avant sa propre naissance. Elle multiplie alors
les austérités, médite de longues heures, distribue aux pauvres ce qu'elle
possède et passe pour folle aux yeux des siens. Et puis, elle perd coup sur
coup, sa mère, son époux, ses fils. Elle se livre alors à la pauvreté absolue.
Des visions du Christ crucifié lui font atteindre les sommets de la mystique
dans des crises violentes qui effraient ses amis. Les Frères Mineurs, disciples
de saint François, se méfient d'elle d'autant qu'elle prend part aux
controverses qui opposent, dans l'Ordre, les partisans d'une pauvreté mitigée
et ceux d'une application stricte de l'idéal franciscain primitif. Les
dernières années de sa vie seront plus paisibles, favorisées de grâces
extraordinaires. "Elle semblait jouir du bonheur céleste."
Voulez-vous recevoir
le Saint-Esprit ?
- Priez. Les apôtres
priaient quand il est descendu
Priez et
gardez-vous, et ne donnez pas prise à l’ennemi, qui est toujours en observation. Vous ouvrez la place à l’ennemi, dès que vous cessez de
prier. Plus vous serez tenté, plus il faut persévérer dans la
prière. La tentation vient quelquefois à raison même de la prière, tant les
démons désirent l’empêcher. Ne vous en souciez que pour redoubler ! C’est elle
qui délivre, c’est elle qui illumine, n’est elle qui purifie, c’est elle qui
unit à Dieu. L’oraison est la manifestation de Dieu et de l’homme. Cette
manifestation est l’humilité parfaite, qui réside dans la connaissance de Dieu
et de soi. L’humilité profonde est la source d’où sort la grâce divine pour se
verser dans l’âme où elle veut entrer et grandir. Suivez cet enchaînement. Plus
la grâce creuse l’abîme de l’humilité, plus elle grandit elle-même, s’élançant
du fond de cet abîme, d’autant plus haute qu’il est plus profond : plus la
grâce grandit, plus l’âme creuse l’abîme de l’humilité, et elle s’y couche
comme dans un lit, et elle s’enfonce dans l’oraison, et la lumière divine
grandit dans l’âme, et la grâce creuse l’abîme, et la hauteur et la profondeur
s’enfantent l’une l’autre.
Tels sont les fruits
du livre de vie.
Sainte Angèle de Foligno